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Acquisitions de Max Jacob © Quimper Bretagne Occidentale

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2 nouveaux Max Jacob

Au rez-de-chaussée, salle Max Jacob, vous découvrirez 2 toiles de Max Jacob présentant "L'Enfant de Marguerite" et "Deux Bretonnes" grâce à la générosité d'un collectionneur particulier et de mécénat-Bretagne.

L’Enfant de Marguerite, 22 juin 1921

Don de M. Lucien Marchal en 2018

Le caractère intime de cette œuvre de Max Jacob est manifeste. En effet, il n’a pas exécuté ce dessin dans l’espoir de le vendre mais bien pour l’offrir à sa belle-sœur, Marguerite, la femme de son frère Jacques dont il était très proche. Deux jours après le lui avoir dédicacé, il part pour sa première retraite à Saint-Benoît-sur-Loire. Marguerite le donne, au décès de Jacques, à la fille d’une cousine germaine, Mme Marchal qui le lègue à son fils, Lucien, actuel donateur au musée.

Rapidement brossé, l’enfant est parfaitement croqué dans une posture de prime abord instable. Max Jacob utilise astucieusement la réserve du papier pour donner du caractère à ce dessin qui témoigne de la prédisposition de Max pour la pratique artistique et de la générosité d’un artiste qui n’hésite pas à distribuer ses œuvres, qui constituent pourtant son gagne-pain. Le fait que cette gouache soit restée dans la famille de si longues années démontre bien le profond attachement que suscitait la personnalité de Max Jacob.

Qui est cet enfant ? La tradition familiale évoque l’image projetée d’un bébé que Marguerite n’a jamais pu avoir, source de douleur et de solitude. Le regard triste de l’enfant pourrait aller dans le sens de cette interprétation.

Enfin, le don de la gouache s’accompagne d’une autre donation, celle de l’ouvrage original de Max Jacob, Cinématoma, datant de 1920 et dédicacé « à ma belle-sœur Marguerite, dans sa corbeille de noces ce poids lourd ».

Deux Bretonnes, vers 1930

Don de Mécénat Bretagne en 2018

Grâce à Mécénat Bretagne, une nouvelle gouache de Max Jacob, après le Château de Lanniron en 2017, entre dans nos collections. Ces Deux Bretonnes font sans doute partie de ce que Max a lui-même qualifié de « gouaches financières », une production alimentaire qui l’aidait à survivre, même s’il ne faut pas déconsidérer son œuvre picturale, comme l’a bien démontré André Cariou dans son ouvrage Max Jacob, le peintre inavoué.

Toujours est-il que le sujet de ce dessin devait augurer une vente facile, des Bretonnes en coiffes de Fouesnant en bord de mer sous un ciel tourmenté très caractéristique de la manière de l’artiste. La gouache fait judicieusement écho à d’autres représentations de Bretons en costume comme Fête de Cornouaille de 1925 ou Fête à Quimper de 1930 exposées dans notre salle dédiée au poète quimpérois.