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Accrochage en salle de l'Ecole de Pont-Aven de "Nature morte aux pommes" d'Emile Bernard

Collections

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Deux nouveaux dépôts dans l'Ecole de Pont-Aven

La collection est chaque année enrichie par des achats, des dons, des dépôts qui permettent au public de découvrir toutes les facettes de l’histoire de l’art. Un collectionneur particulier a déposé au musée deux oeuvres d'Emile Bernard et Henry Moret qui sont venues rejoindre la salle de l'Ecole de Pont-Aven.

Émile Bernard (Lille, 1868 – Paris, 1941)
Nature morte aux pommes, 1889
Huile sur toile

Émile Bernard a toujours excellé dans le domaine de la nature morte, produisant ses premiers chefs-d’œuvre dès 1887. Conçue quelques années plus tard, cette toile éblouit par l’audace de sa composition mais aussi de sa technique qui trouve le juste équilibre entre l’influence cézanienne et l’irruption toute récente du synthétisme. Du premier procède l’idée même de cette nature morte, d’une banale simplicité, mais aussi les ruptures de plans avec cette table interrompue ou bien encore cette touche zébrée traitée ici avec une largesse qui n’appartient qu’à Bernard. Quant à l’arrière-plan composé par le bas d’une toile tendue sur le mur, il rappelle le rôle central joué par Bernard dans la création du synthétisme avec l’usage très appuyé du cerne ou l’application de larges aplats jouant sur la monochromie des couleurs.

Henry Moret (Cherbourg, 1856 – Paris, 191)
Les deux Bretonnes, falaises à Moëlan, Finistère, vers 1897-1899
Huile sur toile

Chantre des côtes bretonnes, Henry Moret s’est très souvent attaché à décrire les falaises du Sud-Finistère. Datable de la fin du XIXe siècle, cette œuvre est caractéristique de cet impressionnisme opulent qu’il déploie alors en larges touches épaisses.
L’attitude recueillie des deux paysannes imprime une marque de sérénité à ce vaste paysage. Nappé des nombreuses taches de couleurs décrivant la lande herbeuse, celui-ci frémit sous l’effet de la brise marine.