Se conformant à la vogue que connaît alors cette province, Noël s’éloigne toutefois d’une approche réaliste ou pittoresque pour livrer des paysages sensibles et virtuoses qui préfigurent les recherches d’un Jongkind ou d’un Boudin. C’est le cas dans cette marine dans laquelle il représente des gréements élégants et une côte dunaire égayée d’un port sous un ciel immense qui rougeoie des derniers feux du couchant. Cinq ans plus tard, il reprend cette composition, avec de légères variantes, dans une petite toile intitulée Bateaux échoués qui fait également partie de nos collections. Ces deux œuvres illustrent la pratique assez répandue des variations sur un même thème selon un usage qui va se répandre avec l’essor de l’impressionnisme.
Œuvre en réserves