Le XVIIe français

Dans ce fonds certes modeste, on peut citer toutefois quelques œuvres importantes :

  • Les deux œuvres de Pierre Mignard, un des plus grands décorateurs de son temps, rival de Le Brun : La Foi et L’Espérance, dépôts de l’Etat en 1897, aujourd’hui propriété de la Ville après transfert.
  • La seconde génération classique du Grand Siècle est représentée par Nicolas Loir (Moïse sauvé des eaux, vers 1670, tableau qui était conservé dans la famille maternelle de Jean-Marie de Silguy).
  • Les paysages atticistes inspirés des ruines antiques de Pierre-Antoine Patel (Paysage avec des moissonneurs, vers 1670-1680 et La Fuite en Egypte) et Henri Mauperché.
  • Une scène de genre de Jean Tassel proche des peintres de « bamboches » (Trois pâtres et leur troupeau, vers 1660-1665, acquis en 1974).

Le XVIIIe français

Cette collection témoigne des appétences du comte de Silguy qui, conformément à l’évolution du goût à la fin du XVIIIe, est peu enclin à collectionner la peinture religieuse.

Des portraits

Ils tiennent une place de choix, des portraits d’apparat (Trémolières, Boizot, Tocqué) aux portraits proches de la Révolution française comme ceux d’Adélaïde Labille-Guiard ou Philippe Chéry, et néo-classicisants (Lethière, entourage de David…)

 

Des esquisses

Jean-Marie de Silguy a également orienté ses achats vers les esquisses, le « feu » de la création. Un des fleurons de la collection est sans nul doute L’Enlèvement de Proserpine par François Boucher qui a été rejoint par L’Enlèvement de Déjanire,  par le beau-frère de Boucher, Jean-Baptiste Deshays (acquisition de 2013). S’y ajoutent les esquisses de Berthélémy, Hallé, Callet, Amand et bien entendu Fragonard (Le Combat de Minerve contre Mars).

La Fête de nuit d’Hubert Robert constitue une autre pièce emblématique de la collection.

 

Des paysages

De Silguy s’est attaché à collectionner le paysage. Il convient de citer, pour la naissance du paysage historique,  les deux œuvres de Pierre-Henri de Valenciennes (Biblis changée en fontaine et Narcisse se mirant dans l’eau), César coupant un arbre sacré d’Achille-Etna Michallon ou encore Orphée jouant de la lyre devant Eurydice de Jean-Victor Bertin.

Cet ensemble a été complété par des paysages de campagnes peints sur le motif datant du début du XIXe et dus à des artistes aujourd’hui peu connus mais dont la qualité n’est pas sans intérêt (Renoux, Guyot, Sarazin de Belmont…)

 

De l’histoire

Le renouveau de la peinture d’histoire par le biais notamment du néo-classicisme a intéressé le fondateur du musée : ce sont pour certains des grands formats dont l’ensemble s’étend des années qui précèdent la Révolution (Esther et Assuérus de Lagrenée, les trois œuvres de Nicolas-Guy Brenet) jusqu’au premier tiers du XIXe siècle (Alexandre-Evariste Fragonard) en passant par Taillasson, Girodet, Lethière, Drolling ou Dubois.

Peuvent être mis en exergue les tableaux de Charles Meynier, L’Amour adolescent pleurant sur le portrait de Psyché qu’il a perdue et de Jean-Charles-Nicaise Perrin, Alcibiade surpris par Socrate dans la maison d’une courtisane.

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