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Auguste Allongé (1833-1898), "La Mer à Portrieux (Côtes-du-Nord)", 1868, fusain avec rehauts de gouache blanche, 70 x 133 cm, musée des beaux-arts de Quimper © Photo Thibault Toulemonde

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Dernier don des Amis du musée : Auguste Allongé

Avant tout paysagiste, Auguste Allongé s’est surtout distingué par sa parfaite maîtrise de la technique du fusain, technique pour laquelle il a d’ailleurs rédigé en 1873 un traité didactique. Ce don est un témoignage éloquent de l’intérêt que les presque six cents membres de cette très méritante association quimpéroise accorde au musée.

Un des nombreux élèves passés par l’atelier de Léon Coignet, Auguste Allongé a aussi bénéficié, ce qui est plus rare, de l’enseignement de Louis-Joseph Ducornet, artiste célèbre en son temps parce que né sans bras et peignant avec ses pieds.
Avant tout paysagiste, Auguste Allongé s’est surtout fait remarquer par sa parfaite maîtrise de la technique du fusain, technique pour laquelle il a rédigé en 1873 un traité didactique. Grâce aux mentions du Salon, on apprend, par ailleurs, qu’il découvre la Bretagne dès le début des années 18601. 
Par son format inhabituel pour un dessin, cette œuvre ambitionne clairement de rivaliser avec les peintures présentées au Salon annuel. Pour ce faire, Allongé a employé un fort papier de couleur chamois. Stimulé par cette grande surface, notre artiste a su déployer avec une aisance souveraine son incroyable virtuosité technique. Loin d’assécher le panorama qu’il s’attache à décrire, cette dernière instille, par son obsession du détail fini, une sensation de solitude et d’étrangeté que seule vient rompre le vol agité des mouettes ou l’écume des vagues. L’épave échouée sur la plage amplifie ce sentiment d’abandon qui semble envelopper ce rivage abandonné. Cette vision, d’une côte encore sauvage et inhabitée, prend évidemment une saveur un peu particulière quand on s’attarde sur l’aspect qu’elle présente aujourd’hui.  En effet, tout le bord de mer, de Saint-Quay-Portrieux jusqu’à l’île de la Comtesse, est désormais urbanisée, voire profondément modifiée avec la création d’un port de plaisance.