Depuis maintenant près de vingt ans Yves Doaré a délaissé le cuivre au profit du bois et de la peinture. Le passage de l’un à l’autre domaine s’est fait assez naturellement par le biais d’une matrice commune : le dessin ou la gouache. C’est notamment dans le micro-laboratoire des carnets et par de petites études que l’imaginaire s’échauffe et que l’artiste, par de multiples procédés d’imitation, de griffonnage, d’ajout, d’effacement, distingue un spunto - un germe, un "destin d’organisation" - ici, une forme prometteuse, unitaire et totémique, susceptible de donner à terme un bois ou une toile. Le report et changement d’échelle sont des exercices délicats et bien souvent les sujets, faute de tenir, se perdent définitivement.