Pendant un demi-siècle, face à une modernité qui allait peu à peu tout dévorer, nos artistes surent séduire les publics des deux côtés de l’Atlantique, la critique, les conservateurs et les expositions internationales. Issus de la glorieuse génération symboliste, ils avaient respiré les mêmes parfums, en particulier celui de l’impressionnisme. Chacun d’entre eux avait son propre style, parfaitement identifiable, mais tous partageaient une vision sentimentale de la nature : rendre les êtres et la nature tels qu’on les aperçoit, en laissant deviner ce qu’ils ont de profond, de tragique ou de mystérieux. C’est ainsi qu’ils furent qualifiés d’intimistes. En respectant la véracité des apparences, en perpétuant les valeurs permanentes de l’art européen, le souci de l’évocation dans le paysage ou de la psychologie dans le portrait, en s’attachant à rendre la poésie, la tendresse de leurs sujets, ils ont réussi nous parler de nous-mêmes. C’est sans doute pourquoi le public les redécouvre toujours avec engouement, comme en témoigne le succès des expositions consacrées à chacun d’entre eux.
L’intimisme a été le dernier courant majeur de l’art français à être dévoué à la nature. C’est ainsi qu’à la fin de leur carrière, nos artistes furent regardés par les observateurs de leur temps comme les derniers représentants de l’impressionnisme.
Exposition en partenariat avec le musée départemental breton.
En amont, participez au cycle de 5 conférences de l'Ecole du Louvre à Quimper "De l’Impressionnisme aux sources de la modernité : la peinture en France au temps de Renoir (1841-1919)"