Arts graphiques

AGAMEMNON

Charles-André dit Carle VAN LOO (1705-1765)

Vers 1755-1756

Agrandir l'image jpg 1,08Mo (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Carle Van Loo "Agamemnon", vers 1755-1756, dessin à la pierre noire sur papier

Dessin à la pierre noire sur papier

873-2-24

Legs de Silguy, 1864

H. 35 cm - L. 21,2 cm

Ce dessin est une étude préparatoire pour le Sacrifice d'Iphigénie,  tableau de vastes dimensions (H. 4,22 ; L. 6,13 m), commandé à Carle Van Loo en 1755 par Frédéric II de Prusse pour le Salon de marbre du Nouveau Palais de Potsdam où il est toujours conservé et exposé au Salon de 1757 où il fit sensation. La critique admira autant la démesure du format et la force dramatique du sujet caractéristique de l'évolution du style de van Loo vers un plus grand classicisme désormais puisé dans l'épopée et la tragédie antique que l'expression de douleur noble et héroïque du roi de Grèce contraint de sacrifier sa fille Iphigénie à la raison d'Etat. En représentant le célèbre héros d'Homère le visage découvert, Van Loo tournait ici le dos à la tradition classique qui voulait qu'on le représentât la face voilée.

Il n'est pas difficile de reconnaître dans cette figure de guerrier représenté debout, les mains jointes levées dans l'attitude du désespoir, le personnage d'Agamemnon, placé à gauche dans la peinture. L'absence de variantes entre le dessin et le tableau, à l'exception de la position de la tête vue ici légèrement plus de face, ainsi que la "qualité des vigoureux accents de la pierre noire" incitent, comme l'indiquait si justement Roseline Bacou en 1971, à considérer ce dessin comme une étude très achevée et sans doute réalisée au moment même de l'exécution du tableau. Les nombreuses variantes observées a contrario dans l'étude d'ensemble conservée au Metropolitan Museum de New York témoignent des modifications survenues avant l'exécution définitive. On doit à Roseline Bacou d'avoir publié pour la première fois ce dessin dont l'intérêt est renforcé par la rareté des études mises en relation avec cette œuvre maîtresse de l'artiste.

Sophie Barthélémy, Dessins français  XVIIe - XIXe siècles, florilège de la collection du musée des Beaux-Arts de Quimper, 1999.

Arts graphiques

AGAMEMNON

Charles-André dit Carle VAN LOO (1705-1765)

Vers 1755-1756

Agrandir l'image jpg 1,08Mo (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Carle Van Loo "Agamemnon", vers 1755-1756, dessin à la pierre noire sur papier

Dessin à la pierre noire sur papier

873-2-24

Legs de Silguy, 1864

H. 35 cm - L. 21,2 cm

Ce dessin est une étude préparatoire pour le Sacrifice d'Iphigénie,  tableau de vastes dimensions (H. 4,22 ; L. 6,13 m), commandé à Carle Van Loo en 1755 par Frédéric II de Prusse pour le Salon de marbre du Nouveau Palais de Potsdam où il est toujours conservé et exposé au Salon de 1757 où il fit sensation. La critique admira autant la démesure du format et la force dramatique du sujet caractéristique de l'évolution du style de van Loo vers un plus grand classicisme désormais puisé dans l'épopée et la tragédie antique que l'expression de douleur noble et héroïque du roi de Grèce contraint de sacrifier sa fille Iphigénie à la raison d'Etat. En représentant le célèbre héros d'Homère le visage découvert, Van Loo tournait ici le dos à la tradition classique qui voulait qu'on le représentât la face voilée.

Il n'est pas difficile de reconnaître dans cette figure de guerrier représenté debout, les mains jointes levées dans l'attitude du désespoir, le personnage d'Agamemnon, placé à gauche dans la peinture. L'absence de variantes entre le dessin et le tableau, à l'exception de la position de la tête vue ici légèrement plus de face, ainsi que la "qualité des vigoureux accents de la pierre noire" incitent, comme l'indiquait si justement Roseline Bacou en 1971, à considérer ce dessin comme une étude très achevée et sans doute réalisée au moment même de l'exécution du tableau. Les nombreuses variantes observées a contrario dans l'étude d'ensemble conservée au Metropolitan Museum de New York témoignent des modifications survenues avant l'exécution définitive. On doit à Roseline Bacou d'avoir publié pour la première fois ce dessin dont l'intérêt est renforcé par la rareté des études mises en relation avec cette œuvre maîtresse de l'artiste.

Sophie Barthélémy, Dessins français  XVIIe - XIXe siècles, florilège de la collection du musée des Beaux-Arts de Quimper, 1999.

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