Arts graphiques

La Flagellation du Christ

Grégoire Huret (1606-1670)

Vers 1660

Agrandir l'image jpg 52Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Grégoire Huret "La Flagellation du Christ", vers 1660, dessin à la pierre noire et estompe, avec traces de rehauts de craie blanche sur papier

Dessin à la pierre noire et estompe, avec traces de rehauts de craie blanche sur papier

873-2-96

Legs de Silguy, 1864

H. 46,5 cm - L. 30,4 cm

L'attribution à Grégoire Huret revient à Jean-François Mejanès qui, en 1993, rapprocha cette feuille d'un autre dessin de l'artiste, le Triomphe de la Trinité (Louvre) où l'on retrouve la même "finesse des traits, des hachures et des quadrillés", ce "souci de tout décrire parfaitement" et cette "attention portée aux effets de lumière" si caractéristiques des dessins de graveurs. Cette attribution fut confirmée par la suite par Pierre Rosenberg. Bien que ce dessin ne semble pas avoir été gravé, cette Flagellation était vraisemblablement destinée à illustrer la planche XIII de la suite du Théâtre de la Passion de Nostre Seigneur Jésus-Christ que Huret publia lui-même en 1664.

Destinée aux "personnes dévotes et curieuses de l'art de portraiture", cette suite comportait trente-deux tableaux en taille douce tous de même format et accompagnés de textes explicatifs. Dans sa préface toute imprégnée de son mysticisme dévot, Huret expose les raisons de son choix guidé, semble-t-il, par le manque de sujets consacrés à l'histoire de la Rédemption :

...Toutes ces considérations m'ont incité d'employer le peu de savoir et de bien que Dieu m'a fait acquérir par mon étude et mon travail, à suppléer ce défaut par une suite de trente-deux planches faites sur ce sujet, lesquelles j'offre à Dieu en humble reconnaissance des grâces que j'ai reçues de sa divine bonté...

L'épreuve gravée, plus riche en détails et plus complète, est toutefois très éloignée du dessin, notamment par la présence plus marquée de l'architecture et surtout par la foule plus nombreuse des bourreaux destinée à souligner la "cruauté des Juifs". Pilate qui apparaît, au fond à gauche, dans la gravure, est absent du dessin qui lui a substitué la foule plus anonyme assistant depuis une tribune à l'horrible supplice.

Sophie Barthélémy, Dessins français  XVIIe - XIXe siècles, florilège de la collection du musée des Beaux-Arts de Quimper, 1999.

Arts graphiques

La Flagellation du Christ

Grégoire Huret (1606-1670)

Vers 1660

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Grégoire Huret "La Flagellation du Christ", vers 1660, dessin à la pierre noire et estompe, avec traces de rehauts de craie blanche sur papier

Dessin à la pierre noire et estompe, avec traces de rehauts de craie blanche sur papier

873-2-96

Legs de Silguy, 1864

H. 46,5 cm - L. 30,4 cm

L'attribution à Grégoire Huret revient à Jean-François Mejanès qui, en 1993, rapprocha cette feuille d'un autre dessin de l'artiste, le Triomphe de la Trinité (Louvre) où l'on retrouve la même "finesse des traits, des hachures et des quadrillés", ce "souci de tout décrire parfaitement" et cette "attention portée aux effets de lumière" si caractéristiques des dessins de graveurs. Cette attribution fut confirmée par la suite par Pierre Rosenberg. Bien que ce dessin ne semble pas avoir été gravé, cette Flagellation était vraisemblablement destinée à illustrer la planche XIII de la suite du Théâtre de la Passion de Nostre Seigneur Jésus-Christ que Huret publia lui-même en 1664.

Destinée aux "personnes dévotes et curieuses de l'art de portraiture", cette suite comportait trente-deux tableaux en taille douce tous de même format et accompagnés de textes explicatifs. Dans sa préface toute imprégnée de son mysticisme dévot, Huret expose les raisons de son choix guidé, semble-t-il, par le manque de sujets consacrés à l'histoire de la Rédemption :

...Toutes ces considérations m'ont incité d'employer le peu de savoir et de bien que Dieu m'a fait acquérir par mon étude et mon travail, à suppléer ce défaut par une suite de trente-deux planches faites sur ce sujet, lesquelles j'offre à Dieu en humble reconnaissance des grâces que j'ai reçues de sa divine bonté...

L'épreuve gravée, plus riche en détails et plus complète, est toutefois très éloignée du dessin, notamment par la présence plus marquée de l'architecture et surtout par la foule plus nombreuse des bourreaux destinée à souligner la "cruauté des Juifs". Pilate qui apparaît, au fond à gauche, dans la gravure, est absent du dessin qui lui a substitué la foule plus anonyme assistant depuis une tribune à l'horrible supplice.

Sophie Barthélémy, Dessins français  XVIIe - XIXe siècles, florilège de la collection du musée des Beaux-Arts de Quimper, 1999.

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