Arts graphiques

PSYCHÉ REVENANT DES ENFERS

Michel II CORNEILLE, dit le Jeune (1642-1708)

Vers 1660

Agrandir l'image jpg 184Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Michel II dit Corneille dit Le Jeune "Psyché revenant des enfers", vers 1660, pierre noire et lavis brun avec rehauts de gouache blanche sur papier beige

Pierre noire et lavis brun avec rehauts de gouache blanche sur papier beige

873-2-239

Legs de Silguy, 1864

H. 27,2 cm - L. 31,2 cm

Elève de son père Michel I Corneille puis de Mignard, Michel II Corneille débuta sa carrière au service du banquier Jabach. Ce dernier le recruta avec plusieurs artistes afin de copier et de graver plusieurs centaines de dessins de maîtres italiens de sa riche collection personnelle acquise en 1671 par Louis XIV. Certaines copies furent vendues par la suite comme des originaux. Cette expérience, associée à un séjour en Italie dans les années 1660, donna à Michel Corneille une profonde connaissance de l'art italien et en particulier du classicisme bolonais alors très en vogue parmi les artistes français. S'il copia abondamment Raphaël, Corneille réinterpréta plus qu'il ne copia servilement ses modèles. A son retour en France, il fut reçu en 1663 à l'Académie et délaissa peu à peu la peinture au profit du dessin où il excella. Sa production fut des plus variées : gravures, portraits, tableaux d'histoire, cartons de tapisseries, grands décors mythologiques et religieux…

L'attribution de ce dessin en 1998 revient à Madeleine Pinault-Sorensen et à Catherine Goguel qui l'identifient par analogie avec un dessin à la sanguine de même sujet conservé au Louvre et publié dans un article consacré aux dessins de la collection Jabach paru dans le Burlington Magazine en 1988. L'exécution plus fine et plus subtile de la version du Louvre pourrait laisser supposer que le dessin quimpérois a été exécuté d'après Michel Corneille et non par l'artiste lui-même. La technique du lavis de bistre rehaussé ici de gouache blanche afin de créer un effet pictural et de donner à l'œuvre un plus grand éclat lumineux est toutefois caractéristique de la manière de Corneille de même que le traitement particulier des figures au canon court et au visage poupin empruntées à son maître Mignard. L'iconographie inspirée de l'Histoire de Psyché exécutée par Jules Romain pour la loggia du Vatican d'après des dessins de Raphaël permet de rattacher ce dessin au "Cabinet Jabach" et de le dater ainsi des années 1660.

Sophie Barthélémy, Dessins français  XVIIe - XIXe siècles, florilège de la collection du musée des Beaux-Arts de Quimper, 1999.

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PSYCHÉ REVENANT DES ENFERS

Michel II CORNEILLE, dit le Jeune (1642-1708)

Vers 1660

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Michel II dit Corneille dit Le Jeune "Psyché revenant des enfers", vers 1660, pierre noire et lavis brun avec rehauts de gouache blanche sur papier beige

Pierre noire et lavis brun avec rehauts de gouache blanche sur papier beige

873-2-239

Legs de Silguy, 1864

H. 27,2 cm - L. 31,2 cm

Elève de son père Michel I Corneille puis de Mignard, Michel II Corneille débuta sa carrière au service du banquier Jabach. Ce dernier le recruta avec plusieurs artistes afin de copier et de graver plusieurs centaines de dessins de maîtres italiens de sa riche collection personnelle acquise en 1671 par Louis XIV. Certaines copies furent vendues par la suite comme des originaux. Cette expérience, associée à un séjour en Italie dans les années 1660, donna à Michel Corneille une profonde connaissance de l'art italien et en particulier du classicisme bolonais alors très en vogue parmi les artistes français. S'il copia abondamment Raphaël, Corneille réinterpréta plus qu'il ne copia servilement ses modèles. A son retour en France, il fut reçu en 1663 à l'Académie et délaissa peu à peu la peinture au profit du dessin où il excella. Sa production fut des plus variées : gravures, portraits, tableaux d'histoire, cartons de tapisseries, grands décors mythologiques et religieux…

L'attribution de ce dessin en 1998 revient à Madeleine Pinault-Sorensen et à Catherine Goguel qui l'identifient par analogie avec un dessin à la sanguine de même sujet conservé au Louvre et publié dans un article consacré aux dessins de la collection Jabach paru dans le Burlington Magazine en 1988. L'exécution plus fine et plus subtile de la version du Louvre pourrait laisser supposer que le dessin quimpérois a été exécuté d'après Michel Corneille et non par l'artiste lui-même. La technique du lavis de bistre rehaussé ici de gouache blanche afin de créer un effet pictural et de donner à l'œuvre un plus grand éclat lumineux est toutefois caractéristique de la manière de Corneille de même que le traitement particulier des figures au canon court et au visage poupin empruntées à son maître Mignard. L'iconographie inspirée de l'Histoire de Psyché exécutée par Jules Romain pour la loggia du Vatican d'après des dessins de Raphaël permet de rattacher ce dessin au "Cabinet Jabach" et de le dater ainsi des années 1660.

Sophie Barthélémy, Dessins français  XVIIe - XIXe siècles, florilège de la collection du musée des Beaux-Arts de Quimper, 1999.

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