Art des 20e et 21e siècles

ILS ONT RASÉ MON CIMETIÈRE

Norbert NÜSSLE (1933-2012)

1989

Agrandir l'image jpg 124Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Norbert Nüssle (1933-2012) - Ils ont rasé mon cimetière, 1989 - Technique mixte et collage sur carton, 134 x 150 cm - Musée des beaux-arts de Quimper © Musée des beaux-arts de Quimper

Technique mixte et collage sur carton

96-9-1

Don de l'artiste en 1996

H. 134 cm - L. 150 cm

C'est en 1970 que l'Allemand francophile Norbert Nüssle, qui partagea ses études entre Heidelberg, Lille et Paris, découvre la Bretagne et rencontre le peintre Dilasser avec qui il se lie d'amitié. Huit ans plus tard, il installe son atelier dans une ferme désaffectée de Kerlouan, dans le Nord-Finistère. Dès lors, il y a séjourné chaque année pendant l'été, puisant inlassablement dans le bourg breton, comme dans la ville allemande de Mannheim où il avait ses quartiers d'hiver, les éléments d'inspiration de ses étranges paysages urbains.

Cette peinture, offerte au musée par l'artiste en 1996, à l'issue d'une exposition qui lui avait été consacrée, fait partie d'un cycle de peintures ayant pour thème le cimetière de Kerlouan. Les tombes de ce cimetière, traditionnellement rassemblées autour de l'église au centre du village, ont été déplacées à l'extérieur. L'espace libéré a été remplacé par des parkings et du mobilier urbain. Le peintre a vivement réagi à cette transformation et traduit sur la toile son indignation avec son regard singulier.

Nüssle investit un lieu et se réapproprie l'espace en intégrant à sa toile des éléments prélevés sur place : le sable de la plage de Kerlouan, les papiers, les mégots, publicités…  Il construit un village sphérique sous un ciel bleu clair typique de Nüssle.  L'église, la mairie, les maisons et les poteaux téléphoniques sont placés de telle sorte qu'ils semblent posés au bord de la sphère terrestre et comme sur le point d'être catapultés dans l'univers.

Et puis, j'ai eu envie de faire voir ce qu'il y avait derrière moi, d'imaginer l'univers autour de moi. De toute façon, la ligne droite n'existe pas.

 

 

Art des 20e et 21e siècles

ILS ONT RASÉ MON CIMETIÈRE

Norbert NÜSSLE (1933-2012)

1989

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Norbert Nüssle (1933-2012) - Ils ont rasé mon cimetière, 1989 - Technique mixte et collage sur carton, 134 x 150 cm - Musée des beaux-arts de Quimper © Musée des beaux-arts de Quimper

Technique mixte et collage sur carton

96-9-1

Don de l'artiste en 1996

H. 134 cm - L. 150 cm

C'est en 1970 que l'Allemand francophile Norbert Nüssle, qui partagea ses études entre Heidelberg, Lille et Paris, découvre la Bretagne et rencontre le peintre Dilasser avec qui il se lie d'amitié. Huit ans plus tard, il installe son atelier dans une ferme désaffectée de Kerlouan, dans le Nord-Finistère. Dès lors, il y a séjourné chaque année pendant l'été, puisant inlassablement dans le bourg breton, comme dans la ville allemande de Mannheim où il avait ses quartiers d'hiver, les éléments d'inspiration de ses étranges paysages urbains.

Cette peinture, offerte au musée par l'artiste en 1996, à l'issue d'une exposition qui lui avait été consacrée, fait partie d'un cycle de peintures ayant pour thème le cimetière de Kerlouan. Les tombes de ce cimetière, traditionnellement rassemblées autour de l'église au centre du village, ont été déplacées à l'extérieur. L'espace libéré a été remplacé par des parkings et du mobilier urbain. Le peintre a vivement réagi à cette transformation et traduit sur la toile son indignation avec son regard singulier.

Nüssle investit un lieu et se réapproprie l'espace en intégrant à sa toile des éléments prélevés sur place : le sable de la plage de Kerlouan, les papiers, les mégots, publicités…  Il construit un village sphérique sous un ciel bleu clair typique de Nüssle.  L'église, la mairie, les maisons et les poteaux téléphoniques sont placés de telle sorte qu'ils semblent posés au bord de la sphère terrestre et comme sur le point d'être catapultés dans l'univers.

Et puis, j'ai eu envie de faire voir ce qu'il y avait derrière moi, d'imaginer l'univers autour de moi. De toute façon, la ligne droite n'existe pas.

 

 

Clin d'oeil : l'oeuvre incarnée

Lors de l'événement participatif "Le musée recopié" de l'Ecole Parallèle Imaginaire, en mai 2018, les copistes ont dessiné l'oeuvre de leur choix puis avec d'autres copistes ou visiteurs ont incarné celle-ci de manière créative.

Informations annexes au site