École française 19e siècle

LES ENRÔLEMENTS VOLONTAIRES

Louis-Georges Paradis (1797-1850)

1832

Agrandir l'image jpg 265Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Louis Georges Paradis (1797-1850) Les Enrôlements volontaires, 1832, huile sur toile, 153,5 x 186,2 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

893-1-34

Legs Colomb, 1893

H. 153,5 cm - L. 186,2 cm

Quasiment inconnu aujourd'hui, Louis-Georges Paradis est un peintre d’histoire, de genre et de portraits, également graveur. Elève de David et de Gros, il participe au Salon annuel de 1822 à 1850,  débutant avec la présentation de Henri IV rédigeant l’Edit de Nantes, puis en 1830 exposant une Journée du 28 juillet relatant les événements qui viennent de se passer.

Dans l'œuvre de Quimper, Les Enrôlements volontaires, Paradis relate un épisode de 1792. En juillet, l’offensive des troupes austro-prussiennes semble irrésistible. L’Assemblée législative proclame le 22 juillet « la Patrie en danger ». Sur les places publiques, des estrades sont dressées, drapées de tricolore. Des officiers municipaux ouvrent des rôles d’engagement et reçoivent les signatures des volontaires. De 200 000 à 250 000 hommes rejoignent ainsi l’armée nationale. A Valmy, ils portent un coup d’arrêt à l’invasion. A la victoire militaire correspond la fondation de la République.

Louis-Georges Paradis situe la scène devant la colonnade du Théâtre français (actuel Théâtre de l’Odéon) à Paris. Il décrit avec soin les divers aspects de l’enrôlement : la table, l’officier municipal ceint de son écharpe, la signature du registre, la bannière tricolore portant l’inscription « La Patrie est en danger », les joueurs de tambour et de fifre, l’homme qui exhorte la foule.

Au pied de l’estrade, le peintre distribue quelques groupes symbolisant les diverses attitudes et circonstances. A droite, un notable cherchant à convaincre des hommes ; un père, vêtu d’une étonnante redingote rouge et de bas bleus, répondant au salut d’adieu de son fils, déjà éloigné de quelques pas, et entraînant affectueusement l’épouse et son enfant ; un groupe dubitatif et anxieux, tous âges confondus, lisant le texte de proclamation ; une mère en larmes faisant face à son fils déjà en uniforme.

En plein romantisme, cette œuvre de 1832 perpétue la peinture de genre de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Par son sentimentalisme et son savoir-faire minutieux, elle est proche de Boilly. Elle précède d’autres œuvres consacrées au même sujet comme le bas-relief de Rude pour l’Arc de triomphe de Paris. Elle est signifiante d’un regain d’intérêt sous la Monarchie de Juillet pour ce thème qui symbolise, plus que tout autre, le patriotisme français et le ralliement national.

École française 19e siècle

LES ENRÔLEMENTS VOLONTAIRES

Louis-Georges Paradis (1797-1850)

1832

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Louis Georges Paradis (1797-1850) Les Enrôlements volontaires, 1832, huile sur toile, 153,5 x 186,2 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

893-1-34

Legs Colomb, 1893

H. 153,5 cm - L. 186,2 cm

Quasiment inconnu aujourd'hui, Louis-Georges Paradis est un peintre d’histoire, de genre et de portraits, également graveur. Elève de David et de Gros, il participe au Salon annuel de 1822 à 1850,  débutant avec la présentation de Henri IV rédigeant l’Edit de Nantes, puis en 1830 exposant une Journée du 28 juillet relatant les événements qui viennent de se passer.

Dans l'œuvre de Quimper, Les Enrôlements volontaires, Paradis relate un épisode de 1792. En juillet, l’offensive des troupes austro-prussiennes semble irrésistible. L’Assemblée législative proclame le 22 juillet « la Patrie en danger ». Sur les places publiques, des estrades sont dressées, drapées de tricolore. Des officiers municipaux ouvrent des rôles d’engagement et reçoivent les signatures des volontaires. De 200 000 à 250 000 hommes rejoignent ainsi l’armée nationale. A Valmy, ils portent un coup d’arrêt à l’invasion. A la victoire militaire correspond la fondation de la République.

Louis-Georges Paradis situe la scène devant la colonnade du Théâtre français (actuel Théâtre de l’Odéon) à Paris. Il décrit avec soin les divers aspects de l’enrôlement : la table, l’officier municipal ceint de son écharpe, la signature du registre, la bannière tricolore portant l’inscription « La Patrie est en danger », les joueurs de tambour et de fifre, l’homme qui exhorte la foule.

Au pied de l’estrade, le peintre distribue quelques groupes symbolisant les diverses attitudes et circonstances. A droite, un notable cherchant à convaincre des hommes ; un père, vêtu d’une étonnante redingote rouge et de bas bleus, répondant au salut d’adieu de son fils, déjà éloigné de quelques pas, et entraînant affectueusement l’épouse et son enfant ; un groupe dubitatif et anxieux, tous âges confondus, lisant le texte de proclamation ; une mère en larmes faisant face à son fils déjà en uniforme.

En plein romantisme, cette œuvre de 1832 perpétue la peinture de genre de la seconde moitié du XVIIIe siècle. Par son sentimentalisme et son savoir-faire minutieux, elle est proche de Boilly. Elle précède d’autres œuvres consacrées au même sujet comme le bas-relief de Rude pour l’Arc de triomphe de Paris. Elle est signifiante d’un regain d’intérêt sous la Monarchie de Juillet pour ce thème qui symbolise, plus que tout autre, le patriotisme français et le ralliement national.

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