Écoles flamande et hollandaise

Paysans jouant au tric-trac dans un cabaret

Cornelis Pietersz. Bega (1632-1664)

1663

Agrandir l'image jpg 108Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Cornelis Pietersz. Bega (1632-1664) Paysans jouant au tric-trac dans un cabaret, 1663, huile sur toile, 37 x 29 cm / MNR933 © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

D. 87-1

Œuvre récupérée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, déposée au musée des beaux-arts de Quimper en 1986 par le Louvre ; en attente de sa restitution à ses légitimes propriétaires / MNR 933

H. 37 cm - L. 29 cm

De la famille du célèbre peintre maniériste haarlémois Cornelisz. Van Haarlem, Cornelis Bega fut le meilleur élève d'Adriaen Van Ostade. Rentré de ses voyages en Allemagne et en Suisse en juin 1653, il s'inscrit à la guilde des peintres de Haarlem en 1654. Il affirme sa singularité en se détachant  de la vulgarité complaisante du traditionnel réalisme populiste de l'école hollandaise par un dessin raffiné et la finesse du clair-obscur et des tons choisis (souvent des mauves, des gris, des blancs et des bruns subtils formant des harmonies froides).

Cette œuvre est un exemple typique de la modernisation distinguée qu'introduit Bega dans la scène de genre rustique à partir du milieu du siècle. Dans ce tripot où des figures, assises et tassées sur elles-mêmes, contrastent avec une svelte silhouette verticale de servante mise en valeur par l'éclairage et le subtil plissé des vêtements, la recherche de style l'emporte sur le côté narratif et plus terre-à-terre de la scène.

Cette peinture a connu une destinée peu commune : achat en 1768 par la tsarine Catherine II ; en 1917, collection de l'Ermitage à Léningrad ; vers 1920-30, vente par les autorités soviétiques ; Le tableau est échangé à Paris le 17 mars 1941 par A. Pfannstiel avec l'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg contre un « Paysage d'hiver » de Sisley et une « Jeune Fille à la guitare » de Marie Laurencin. 1945, récupérée en Allemagne par les troupes françaises ; assigné au musée du Louvre par l'Office des Bien et Intérêts Privés en 1952. Elle fait partie des MNR (Musées Nationaux Récupération), ces œuvres récupérées en Allemagne à la fin de la Seconde Guerre mondiale et renvoyées en France parce que certains indices laissaient penser qu'elles en provenaient. Cette œuvre fait partie de celles placées sous la garde des Musées nationaux.

Texte d'après Jacques Foucart

Catalogue "Tableaux flamands et hollandais du musée des Beaux-Arts de Quimper", 1987

 

 

http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/mnrbis_en

 

Écoles flamande et hollandaise

Paysans jouant au tric-trac dans un cabaret

Cornelis Pietersz. Bega (1632-1664)

1663

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Cornelis Pietersz. Bega (1632-1664) Paysans jouant au tric-trac dans un cabaret, 1663, huile sur toile, 37 x 29 cm / MNR933 © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

D. 87-1

Œuvre récupérée à la fin de la Seconde Guerre mondiale, déposée au musée des beaux-arts de Quimper en 1986 par le Louvre ; en attente de sa restitution à ses légitimes propriétaires / MNR 933

H. 37 cm - L. 29 cm

De la famille du célèbre peintre maniériste haarlémois Cornelisz. Van Haarlem, Cornelis Bega fut le meilleur élève d'Adriaen Van Ostade. Rentré de ses voyages en Allemagne et en Suisse en juin 1653, il s'inscrit à la guilde des peintres de Haarlem en 1654. Il affirme sa singularité en se détachant  de la vulgarité complaisante du traditionnel réalisme populiste de l'école hollandaise par un dessin raffiné et la finesse du clair-obscur et des tons choisis (souvent des mauves, des gris, des blancs et des bruns subtils formant des harmonies froides).

Cette œuvre est un exemple typique de la modernisation distinguée qu'introduit Bega dans la scène de genre rustique à partir du milieu du siècle. Dans ce tripot où des figures, assises et tassées sur elles-mêmes, contrastent avec une svelte silhouette verticale de servante mise en valeur par l'éclairage et le subtil plissé des vêtements, la recherche de style l'emporte sur le côté narratif et plus terre-à-terre de la scène.

Cette peinture a connu une destinée peu commune : achat en 1768 par la tsarine Catherine II ; en 1917, collection de l'Ermitage à Léningrad ; vers 1920-30, vente par les autorités soviétiques ; Le tableau est échangé à Paris le 17 mars 1941 par A. Pfannstiel avec l'Einsatzstab Reichsleiter Rosenberg contre un « Paysage d'hiver » de Sisley et une « Jeune Fille à la guitare » de Marie Laurencin. 1945, récupérée en Allemagne par les troupes françaises ; assigné au musée du Louvre par l'Office des Bien et Intérêts Privés en 1952. Elle fait partie des MNR (Musées Nationaux Récupération), ces œuvres récupérées en Allemagne à la fin de la Seconde Guerre mondiale et renvoyées en France parce que certains indices laissaient penser qu'elles en provenaient. Cette œuvre fait partie de celles placées sous la garde des Musées nationaux.

Texte d'après Jacques Foucart

Catalogue "Tableaux flamands et hollandais du musée des Beaux-Arts de Quimper", 1987

 

 

http://www2.culture.gouv.fr/public/mistral/mnrbis_en

 

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