Ecoles flamande et hollandaise

LE ROI D'ESPAGNE ACCORDANT LA PAIX AUX SEPT PROVINCES UNIES DES PAYS-BAS

Theodor Van THULDEN (1606-1669)

Vers 1650

Agrandir l'image jpg 174Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Theodor Van Thulden (1606-1669) Le roi d'Espagne accordant la paix aux sept provinces unies des Pays-Bas, vers 1650, huile sur toile, 122,5 x 136,5 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

86-5

Legs de Silguy, 1864

H. 122,5 cm - L. 136,5 cm

Theodor van Thulden est l’un des peintres les plus actifs dans l’entourage de Rubens. Issu d’une famille catholique, il vient travailler à Anvers où il est inscrit comme maître dès 1626. Il participe à la réalisation de grands cycles décoratifs pour Rubens. De retour en 1643 dans son pays natal, il peint alors de nombreux tableaux allégoriques, mythologiques ou religieux.

Durant la seconde moitié du XVIe siècle, les Pays-Bas du nord et du sud, qui appartiennent à l’Espagne, sont déchirés par une guerre de religion. Le Sud, catholique, reste fidèle à la couronne espagnole, tandis que le Nord, converti au protestantisme, revendique son indépendance. En 1579, la scission est effective, entre dix provinces du sud et sept du nord. Deux années plus tard, ces provinces du nord se fédèrent et créent la République des Provinces-Unies, actuellement les Pays-Bas. En 1648, le traité de Münster (fin de la guerre de Quatre-vingt ans) et la paix de Westphalie (fin de la guerre de Trente ans) officialisent la sécession : Philippe IV d’Espagne reconnaît l’indépendance des Provinces-Unies.

Van Thulden représente cet événement historique d’une manière allégorique. A gauche, sept jeunes femmes portant des écussons symbolisent les sept provinces, une iconographie habituelle à cette époque. Elles reçoivent une lettre de reconnaissance ou un contrat de la main du roi d’Espagne. On distingue un chapeau porté au bout d’une hampe, symbole républicain des « gueux » qui ont mené la révolte. Derrière le roi sont groupés divers conseillers tant ecclésiastiques que civils, représentant les différents pouvoirs associés à sa décision. Dans les nuées apparaît une figure ailée, palmes à la main, symbole de la paix. Au premier plan, le lion hollandais, en guerrier armé tenant épée et flèches, s’oppose au lion espagnol. La position prédominante du roi d’Espagne qui domine la scène de la hauteur d’une marche, et donc les Provinces-Unies, et qui apparaît comme un monarque bienveillant et conciliateur, fait penser que le commanditaire de cette œuvre est peut-être un Flamand des provinces du Sud ou un Espagnol. Mais on ne sait si ce peintre catholique, ayant travaillé longtemps dans les Flandres, fixé maintenant dans son pays natal à majorité protestante, prend parti à travers cette œuvre pour des événements dont il a été le témoin ou souligne seulement la paix.

Ecoles flamande et hollandaise

LE ROI D'ESPAGNE ACCORDANT LA PAIX AUX SEPT PROVINCES UNIES DES PAYS-BAS

Theodor Van THULDEN (1606-1669)

Vers 1650

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Theodor Van Thulden (1606-1669) Le roi d'Espagne accordant la paix aux sept provinces unies des Pays-Bas, vers 1650, huile sur toile, 122,5 x 136,5 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

86-5

Legs de Silguy, 1864

H. 122,5 cm - L. 136,5 cm

Theodor van Thulden est l’un des peintres les plus actifs dans l’entourage de Rubens. Issu d’une famille catholique, il vient travailler à Anvers où il est inscrit comme maître dès 1626. Il participe à la réalisation de grands cycles décoratifs pour Rubens. De retour en 1643 dans son pays natal, il peint alors de nombreux tableaux allégoriques, mythologiques ou religieux.

Durant la seconde moitié du XVIe siècle, les Pays-Bas du nord et du sud, qui appartiennent à l’Espagne, sont déchirés par une guerre de religion. Le Sud, catholique, reste fidèle à la couronne espagnole, tandis que le Nord, converti au protestantisme, revendique son indépendance. En 1579, la scission est effective, entre dix provinces du sud et sept du nord. Deux années plus tard, ces provinces du nord se fédèrent et créent la République des Provinces-Unies, actuellement les Pays-Bas. En 1648, le traité de Münster (fin de la guerre de Quatre-vingt ans) et la paix de Westphalie (fin de la guerre de Trente ans) officialisent la sécession : Philippe IV d’Espagne reconnaît l’indépendance des Provinces-Unies.

Van Thulden représente cet événement historique d’une manière allégorique. A gauche, sept jeunes femmes portant des écussons symbolisent les sept provinces, une iconographie habituelle à cette époque. Elles reçoivent une lettre de reconnaissance ou un contrat de la main du roi d’Espagne. On distingue un chapeau porté au bout d’une hampe, symbole républicain des « gueux » qui ont mené la révolte. Derrière le roi sont groupés divers conseillers tant ecclésiastiques que civils, représentant les différents pouvoirs associés à sa décision. Dans les nuées apparaît une figure ailée, palmes à la main, symbole de la paix. Au premier plan, le lion hollandais, en guerrier armé tenant épée et flèches, s’oppose au lion espagnol. La position prédominante du roi d’Espagne qui domine la scène de la hauteur d’une marche, et donc les Provinces-Unies, et qui apparaît comme un monarque bienveillant et conciliateur, fait penser que le commanditaire de cette œuvre est peut-être un Flamand des provinces du Sud ou un Espagnol. Mais on ne sait si ce peintre catholique, ayant travaillé longtemps dans les Flandres, fixé maintenant dans son pays natal à majorité protestante, prend parti à travers cette œuvre pour des événements dont il a été le témoin ou souligne seulement la paix.

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