SAINT PAUL
Vers 1390-1400
Tempera sur bois, fond d'or
873-1-1
Legs Corentin-Guyho, 1936
H. 168 cm - L. 50 cm
Ce panneau de bois constitue le volet gauche du retable des apôtres exécuté pour le maître-autel de l'église San Domenico de Sienne par l'un des plus grands peintres siennois de la fin du Trecento, Bartolo di Fredi (attribution par Michel Laclotte en 1959). A l'apôtre Paul était associé un Saint Pierre (pendant localisé à Kansas City, Atkins Museum) et un Saint Jean l'Evangéliste (Avignon, Petit-Palais). Une Vierge à l'Enfant (Rome, Galleria Nazionale Palazzo Barberini) occupait sans doute la partie centrale du retable. Ce polyptyque de dimensions imposantes et richement encadré aurait donc été offert vers 1400 par Petrus Agostinus de Volterra pour décorer l'autel majeur du chœur de l'église San Domenico de Camporegio Volterra à Sienne.
Le panneau de Quimper représente l'apôtre Paul debout de face. Il tient en main les épîtres et présente au spectateur l'épée de son martyre, tenue de l'autre main à la verticale. La figure s'inscrit dans une forme ogivale avec un ange à chaque écoinçon. La technique employée est traditionnelle : couche préparatoire de couleur rouge, le bol d'Arménie, sous le fond d'or et le verdaccio, terre verte mélangée à de blanc de plomb, sous les carnations. Plusieurs motifs sont réalisés au poinçon, dans la bande de brocart doré sur l'encolure et les bords du vêtement du sain, son auréole et celle des anges, tandis qu'une autre méthode est utilisée pour les ailes, le sgraffito, qui consiste à griffer la couche de couleur rouge pour faire réapparaître l'or.
Le caractère sévère et déterminé de la figure du saint appartient bien aux œuvres de la période de maturité de l'artiste. De même, la plastique sculpturale de l'apôtre mise en valeur par des drapés fluides qui moulent les jambes pour en souligner le jeu sont des éléments caractéristiques de cette période. La physionomie marquée du visage aux rides profondes creusant le front ou les détails des os des arcades sourcilières, des joues et du nez, mis en valeur par des touches claires, montrent l'évolution du mode de représentation du peintre qui n'oublie pas son goût des détails ornementaux typiques de l'art siennois à la fin du siècle.
SAINT PAUL
Vers 1390-1400
Tempera sur bois, fond d'or
873-1-1
Legs Corentin-Guyho, 1936
H. 168 cm - L. 50 cm
Ce panneau de bois constitue le volet gauche du retable des apôtres exécuté pour le maître-autel de l'église San Domenico de Sienne par l'un des plus grands peintres siennois de la fin du Trecento, Bartolo di Fredi (attribution par Michel Laclotte en 1959). A l'apôtre Paul était associé un Saint Pierre (pendant localisé à Kansas City, Atkins Museum) et un Saint Jean l'Evangéliste (Avignon, Petit-Palais). Une Vierge à l'Enfant (Rome, Galleria Nazionale Palazzo Barberini) occupait sans doute la partie centrale du retable. Ce polyptyque de dimensions imposantes et richement encadré aurait donc été offert vers 1400 par Petrus Agostinus de Volterra pour décorer l'autel majeur du chœur de l'église San Domenico de Camporegio Volterra à Sienne.
Le panneau de Quimper représente l'apôtre Paul debout de face. Il tient en main les épîtres et présente au spectateur l'épée de son martyre, tenue de l'autre main à la verticale. La figure s'inscrit dans une forme ogivale avec un ange à chaque écoinçon. La technique employée est traditionnelle : couche préparatoire de couleur rouge, le bol d'Arménie, sous le fond d'or et le verdaccio, terre verte mélangée à de blanc de plomb, sous les carnations. Plusieurs motifs sont réalisés au poinçon, dans la bande de brocart doré sur l'encolure et les bords du vêtement du sain, son auréole et celle des anges, tandis qu'une autre méthode est utilisée pour les ailes, le sgraffito, qui consiste à griffer la couche de couleur rouge pour faire réapparaître l'or.
Le caractère sévère et déterminé de la figure du saint appartient bien aux œuvres de la période de maturité de l'artiste. De même, la plastique sculpturale de l'apôtre mise en valeur par des drapés fluides qui moulent les jambes pour en souligner le jeu sont des éléments caractéristiques de cette période. La physionomie marquée du visage aux rides profondes creusant le front ou les détails des os des arcades sourcilières, des joues et du nez, mis en valeur par des touches claires, montrent l'évolution du mode de représentation du peintre qui n'oublie pas son goût des détails ornementaux typiques de l'art siennois à la fin du siècle.