École italienne et espagnole

Junon

Nicolò Bambini (1651-1739)

2ème moitié du XVIIe

Agrandir l'image jpg 171Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Nicolo Bambini (1651-1739) Junon, huile sur toile, 94 x 127 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

873-1-749

Legs de Silguy, 1864

H. 94 cm ; L. 127 cm

Nicolò Bambini est un peintre vénitien qui s’inscrit dans le sillage de la nouvelle peinture baroque, claire, évanescente et légère mise au point à Venise par Pietro Liberi (1614-1687). Inspiré par son langage, Bambini peignit de nombreuses œuvres sensuelles à caractère mythologique, multipliant les représentations de nus féminins cadrés en gros plan. Junon fut l’une des figures qu’il se plut à représenter à plusieurs reprises dans cet esprit, sous couvert de mythologie.

L’épouse de Jupiter est ici figurée nue, coiffée d’un diadème et un sceptre à la main. Un seul indice suffit à l’identifier. Il s’agit du paon, sur lequel la déesse olympienne porte son regard. Cet oiseau sur la queue duquel, selon la légende, elle avait semé les cent yeux d’Argus est en effet devenu son animal emblématique dans la tradition iconographique. Non seulement déesse, Junon est également une allégorie de l’un des quatre éléments, l’air ; d’où la présence à ses côtés de chérubins qui gonflent leurs joues pour simuler le souffle du vent. Appuyée sur les nuages, Junon est représentée dans une pose aussi dynamique qu’improbable. En position instable, comme en état d’apesanteur, elle donne une impression de légèreté et de grâce, encore renforcée par ses gestes délicats et son expression douce. Le chromatisme de l’ensemble, tout en douceur et en raffinement, est dans le même esprit : du rose du drapé au bleu du ciel, des gris légers des nuages aux reflets blonds des cheveux de la déesse, tout concourt à donner à ce tableau cette valeur décorative qui fit en son temps le succès de Bambini auprès de la noblesse vénitienne.

Mylène Allano, historienne de l'art

École italienne et espagnole

Junon

Nicolò Bambini (1651-1739)

2ème moitié du XVIIe

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Nicolo Bambini (1651-1739) Junon, huile sur toile, 94 x 127 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

873-1-749

Legs de Silguy, 1864

H. 94 cm ; L. 127 cm

Nicolò Bambini est un peintre vénitien qui s’inscrit dans le sillage de la nouvelle peinture baroque, claire, évanescente et légère mise au point à Venise par Pietro Liberi (1614-1687). Inspiré par son langage, Bambini peignit de nombreuses œuvres sensuelles à caractère mythologique, multipliant les représentations de nus féminins cadrés en gros plan. Junon fut l’une des figures qu’il se plut à représenter à plusieurs reprises dans cet esprit, sous couvert de mythologie.

L’épouse de Jupiter est ici figurée nue, coiffée d’un diadème et un sceptre à la main. Un seul indice suffit à l’identifier. Il s’agit du paon, sur lequel la déesse olympienne porte son regard. Cet oiseau sur la queue duquel, selon la légende, elle avait semé les cent yeux d’Argus est en effet devenu son animal emblématique dans la tradition iconographique. Non seulement déesse, Junon est également une allégorie de l’un des quatre éléments, l’air ; d’où la présence à ses côtés de chérubins qui gonflent leurs joues pour simuler le souffle du vent. Appuyée sur les nuages, Junon est représentée dans une pose aussi dynamique qu’improbable. En position instable, comme en état d’apesanteur, elle donne une impression de légèreté et de grâce, encore renforcée par ses gestes délicats et son expression douce. Le chromatisme de l’ensemble, tout en douceur et en raffinement, est dans le même esprit : du rose du drapé au bleu du ciel, des gris légers des nuages aux reflets blonds des cheveux de la déesse, tout concourt à donner à ce tableau cette valeur décorative qui fit en son temps le succès de Bambini auprès de la noblesse vénitienne.

Mylène Allano, historienne de l'art

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