École italienne et espagnole

LE CHRIST RESSUSCITANT UN MORT

Orazio DE FERRARI (attribué à) (1605-1657)

XVIIe siècle

Agrandir l'image jpg 197Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Orazio de Ferrari (1605-1657) (attribué à) Le Christ ressuscitant un mort, huile sur toile, 127,5 x 176 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

873-1-301

Legs de Silguy, 1864

H. 127,5 cm - L. 176 cm

Orazio De Ferrari affectionnait particulièrement ce type de sujet sacré peint sur de grands formats en largeur, qu’il a souvent décliné sur le thème du Christ et la femme adultère. Le sujet ici figuré reste, pour sa part, assez obscur. Il représente de toute évidence l’accomplissement d’un miracle du Christ, peut-être en présence de saint Pierre, que l’on peut reconnaître dans le vieillard auréolé agenouillé au centre de la composition. Le personnage auquel Jésus s’adresse, vu de dos, amorce un mouvement pour se redresser avec l’aide d’un autre homme. S’agit-il d’une guérison ou de la résurrection d’un mort ? En l’absence de l’indication de lieu, d’élément de décor ou de personnage formellement identifiable, il reste difficile de répondre à cette question. Le geste de Jésus semble traduire la fameuse injonction « lève-toi et marche » faite au paralytique de Bethesda. D’un autre côté, le miraculé est maigre, blafard, nu et drapé dans ce qui pourrait être un linceul, ce qui fait pencher en faveur d’une représentation de la résurrection d’un mort.

Les visages austères et naturalistes, le sérieux profond des expressions, la sobre mise en page définissent cette belle composition. D’un point de vue stylistique, l’œuvre se distingue par cette façon tout à fait particulière de faire émerger graduellement les corps de l’ombre depuis le fond jusqu’au premier plan, caractéristique de l’œuvre de Ferrari. L’idée du nu imposant vu de dos au tout premier plan, en pleine lumière, est reprise dans d’autres de ses œuvres, notamment dans Le Christ guérissant l’aveugle, tableau particulièrement proche de celui-ci. La simplicité de la composition renvoie, quant à elle, à la recherche d’équilibre sans cesse croissante dans la poétique du peintre.

Mylène Allano, historienne de l'art

École italienne et espagnole

LE CHRIST RESSUSCITANT UN MORT

Orazio DE FERRARI (attribué à) (1605-1657)

XVIIe siècle

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Orazio de Ferrari (1605-1657) (attribué à) Le Christ ressuscitant un mort, huile sur toile, 127,5 x 176 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

873-1-301

Legs de Silguy, 1864

H. 127,5 cm - L. 176 cm

Orazio De Ferrari affectionnait particulièrement ce type de sujet sacré peint sur de grands formats en largeur, qu’il a souvent décliné sur le thème du Christ et la femme adultère. Le sujet ici figuré reste, pour sa part, assez obscur. Il représente de toute évidence l’accomplissement d’un miracle du Christ, peut-être en présence de saint Pierre, que l’on peut reconnaître dans le vieillard auréolé agenouillé au centre de la composition. Le personnage auquel Jésus s’adresse, vu de dos, amorce un mouvement pour se redresser avec l’aide d’un autre homme. S’agit-il d’une guérison ou de la résurrection d’un mort ? En l’absence de l’indication de lieu, d’élément de décor ou de personnage formellement identifiable, il reste difficile de répondre à cette question. Le geste de Jésus semble traduire la fameuse injonction « lève-toi et marche » faite au paralytique de Bethesda. D’un autre côté, le miraculé est maigre, blafard, nu et drapé dans ce qui pourrait être un linceul, ce qui fait pencher en faveur d’une représentation de la résurrection d’un mort.

Les visages austères et naturalistes, le sérieux profond des expressions, la sobre mise en page définissent cette belle composition. D’un point de vue stylistique, l’œuvre se distingue par cette façon tout à fait particulière de faire émerger graduellement les corps de l’ombre depuis le fond jusqu’au premier plan, caractéristique de l’œuvre de Ferrari. L’idée du nu imposant vu de dos au tout premier plan, en pleine lumière, est reprise dans d’autres de ses œuvres, notamment dans Le Christ guérissant l’aveugle, tableau particulièrement proche de celui-ci. La simplicité de la composition renvoie, quant à elle, à la recherche d’équilibre sans cesse croissante dans la poétique du peintre.

Mylène Allano, historienne de l'art

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