Max Jacob et ses amis

CRUCIFIXION

Giovanni LEONARDI (1876-1956)

1ère moitié du XXe siècle

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Giovanni Leonardi (1876-1956) Crucifixion, huile sur toile marouflée sur bois, 89 x 65 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile marouflée sur bois

2006-5-1

Don de M. Pol Friant en 2006

H. 89 cm - L. 65 cm

Giovanni Leonardi, artiste né en Sicile, sur les pentes de l’Etna, découvre la France en 1900 alors qu’il travaille avec d’autres compatriotes à l’édification du pavillon italien de l’Exposition universelle. Il s’installe dès lors à Montmartre où il côtoie la bohème artistique de cette Belle époque et notamment Max Jacob. Le poète quimpérois rédige une préface élogieuse pour le catalogue de l’exposition des œuvres du Sicilien à la galerie Paul Guillaume en 1922. Il y  résume, de sa plume si reconnaissable, l’art de son ami : « Quelle merveille que cette transformation de la douleur humaine en suavité et en grâces ! ».

Céramiste, Leonardi travaille dans plusieurs centres faïenciers comme Desvres, Aubagne et Vallauris avant de fréquenter les faïenceries HB de Quimper, suivant les injonctions de Max Jacob qui l’invite en 1925 à Quimper : « Tu viendras là-bas ; tu verras ma mère, elle t’aimera  ». Leonardi réside alors régulièrement dans la cité cornouaillaise et se rapproche de l’aréopage quimpérois (Augustin Tuset, Jean Lachaud, Nicolas Pesce, Lionel Floch…). Par l’intermédiaire de Max Jacob, le sculpteur italien fait la connaissance de Jean Moulin, alors sous-préfet à Châteaulin et l’initie à la céramique en l’aidant à la création de sa Piéta.

La gouache acquise en 2006, si elle n’atteint pas le niveau d’inventivité des céramiques du même artiste, témoigne en premier lieu des amitiés fortes qui ont jalonné toute sa carrière. Il s’agit d’un don de Pol Friant, son exécuteur testamentaire et ami très cher qui, au même titre que Jean Moulin, a contribué à sa reconnaissance artistique. En effet, Moulin avec qui Leonardi a entretenu une correspondance, lui achète trois gouaches, une huile et deux céramiques aujourd’hui conservées au musée grâce au legs de Laure Moulin en 1975.

On retrouve dans cette Crucifixion la thématique religieuse que le très croyant Leonardi a développée plusieurs fois dans ses céramiques, tout comme ce travail sur la courbe et le mouvement.

Les techniques du trait ou de mises en volumes sont très proches. Basées sur les courbes et les contrecourbes, elles engendrent une dynamique des œuvres, une exaltation et un sens des mouvements, des équilibres, des élans, tout un lyrisme chaleureux qui est la marque constante de son génie.

Philippe J. Giovanni Lachaud, « Giovanni Leonardi. 1876-1957 » in Quimper, Trois siècles de Faïences, éditions Ouest-France, 1990, p. 206

Max Jacob et ses amis

CRUCIFIXION

Giovanni LEONARDI (1876-1956)

1ère moitié du XXe siècle

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Giovanni Leonardi (1876-1956) Crucifixion, huile sur toile marouflée sur bois, 89 x 65 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile marouflée sur bois

2006-5-1

Don de M. Pol Friant en 2006

H. 89 cm - L. 65 cm

Giovanni Leonardi, artiste né en Sicile, sur les pentes de l’Etna, découvre la France en 1900 alors qu’il travaille avec d’autres compatriotes à l’édification du pavillon italien de l’Exposition universelle. Il s’installe dès lors à Montmartre où il côtoie la bohème artistique de cette Belle époque et notamment Max Jacob. Le poète quimpérois rédige une préface élogieuse pour le catalogue de l’exposition des œuvres du Sicilien à la galerie Paul Guillaume en 1922. Il y  résume, de sa plume si reconnaissable, l’art de son ami : « Quelle merveille que cette transformation de la douleur humaine en suavité et en grâces ! ».

Céramiste, Leonardi travaille dans plusieurs centres faïenciers comme Desvres, Aubagne et Vallauris avant de fréquenter les faïenceries HB de Quimper, suivant les injonctions de Max Jacob qui l’invite en 1925 à Quimper : « Tu viendras là-bas ; tu verras ma mère, elle t’aimera  ». Leonardi réside alors régulièrement dans la cité cornouaillaise et se rapproche de l’aréopage quimpérois (Augustin Tuset, Jean Lachaud, Nicolas Pesce, Lionel Floch…). Par l’intermédiaire de Max Jacob, le sculpteur italien fait la connaissance de Jean Moulin, alors sous-préfet à Châteaulin et l’initie à la céramique en l’aidant à la création de sa Piéta.

La gouache acquise en 2006, si elle n’atteint pas le niveau d’inventivité des céramiques du même artiste, témoigne en premier lieu des amitiés fortes qui ont jalonné toute sa carrière. Il s’agit d’un don de Pol Friant, son exécuteur testamentaire et ami très cher qui, au même titre que Jean Moulin, a contribué à sa reconnaissance artistique. En effet, Moulin avec qui Leonardi a entretenu une correspondance, lui achète trois gouaches, une huile et deux céramiques aujourd’hui conservées au musée grâce au legs de Laure Moulin en 1975.

On retrouve dans cette Crucifixion la thématique religieuse que le très croyant Leonardi a développée plusieurs fois dans ses céramiques, tout comme ce travail sur la courbe et le mouvement.

Les techniques du trait ou de mises en volumes sont très proches. Basées sur les courbes et les contrecourbes, elles engendrent une dynamique des œuvres, une exaltation et un sens des mouvements, des équilibres, des élans, tout un lyrisme chaleureux qui est la marque constante de son génie.

Philippe J. Giovanni Lachaud, « Giovanni Leonardi. 1876-1957 » in Quimper, Trois siècles de Faïences, éditions Ouest-France, 1990, p. 206

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