Max Jacob et ses amis

LE MANOIR DE LA FORÊT

Jean Caveng (1905-1993)

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Jean Caveng (1905-1993) Le Manoir de La Forêt, crayon et aquarelle sur papier, 43,7 x 52,2 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Crayon et aquarelle sur papier

2011-0-104

Don de Gérard Bleuzen en 2011

H. 43,7 cm - L. 52,2 cm

Jean Caveng est né le 2 septembre 1905 à Quimper où ses parents, commerçants, tenaient un commerce familial de draps. Jean Caveng nourrissait, en autodidacte, une passion pour la peinture. Marchand de tissus dans la journée, il délaissait le comptoir familial pour les pinceaux dès que sa clientèle lui en laissait le loisir. Cette passion l’avait conduit à l’Union Artistique cornouaillaise dont il était devenu le secrétaire dévoué. L’association présidée par Abel Villard, ami d’enfance de Max Jacob, organisait un salon annuel où Jean Caveng côtoyait de nombreux artistes tels Max Jacob, Saint-Pol-Roux, Jean Deyrolle ou encore Lionel Floch. Jean Caveng était un « vieux Quimpérois » qui, avec la patience et la minutie d’un chasseur de lépidoptères, aimait évoquer inlassablement dans ses tableaux les rivières, les promenades arborées et les antiques demeures du Vieux Quimper pittoresque. Son œuvre traduit aussi la nostalgie de la société de la Belle Epoque. Depuis la célèbre échauguette de sa maison emparée, située au-dessus du Steïr, ce guetteur croquait les points de vue de la vieille cité. La peinture de Jean Caveng faite dans un style naïf révèle au-delà d’un amour filial pour sa ville, une palette de couleurs très riche, un sens comique dans la construction des scènes, un talent naturel pour la caricature et le souci du détail. En 1953, il illustra le journal de campagne de Joseph Hallaguen, Le Petit Quimpérois, auquel collaborait également un autre ami d’enfance de Max Jacob, Pierre Allier dont Jean Caveng avait illustré l'ouvrage Les rues de Quimper. Le peintre produisit également une suite d’illustrations pour le Terrain Bouchaballe. A sa retraite, en 1973, il se consacrera pleinement à sa peinture jusqu’à son décès en 1993.

Le Manoir de la Forêt est une œuvre de commande. De facture quelque peu naïve et maladroite, elle est néanmoins fidèle aux croquis de l'érudit Louis Le Guennec, autre mémorialiste du Finistère monumental. On y retrouve l'ancienne porte gothique ouvrant sur la cour d'honneur, la façade sculptée et les anciennes fenêtres à meneaux du bâtiment central. L'édifice constituait l'un des innombrables manoirs ruraux qui ceinturaient Quimper avant la Révolution. Bâti au milieu du XVIe siècle par la famille Rozerc’h en bordure de l’Odet, il avait été construit dans un style alliant style gothique et renaissant. La propriété achetée en 1936 par la Compagnie des Chemins de Fer Ouest-État connaîtra une triste fin. Au cours de la guerre 1939-1945, l'occupant allemand impose, afin d’agrandir la gare de marchandise, la démolition du manoir pourtant classé, depuis 1940, monument historique. Quelques pierres sculptées prélevées sur l’édifice sont cependant déposées au musée breton. D'autres ont servi à l'agrandissement de l'église de Kerfeunteun et à la restauration de sa fontaine en 1953.

Bruno Le Gall, responsable des archives Quimper Bretagne occidentale

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LE MANOIR DE LA FORÊT

Jean Caveng (1905-1993)

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Jean Caveng (1905-1993) Le Manoir de La Forêt, crayon et aquarelle sur papier, 43,7 x 52,2 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Crayon et aquarelle sur papier

2011-0-104

Don de Gérard Bleuzen en 2011

H. 43,7 cm - L. 52,2 cm

Jean Caveng est né le 2 septembre 1905 à Quimper où ses parents, commerçants, tenaient un commerce familial de draps. Jean Caveng nourrissait, en autodidacte, une passion pour la peinture. Marchand de tissus dans la journée, il délaissait le comptoir familial pour les pinceaux dès que sa clientèle lui en laissait le loisir. Cette passion l’avait conduit à l’Union Artistique cornouaillaise dont il était devenu le secrétaire dévoué. L’association présidée par Abel Villard, ami d’enfance de Max Jacob, organisait un salon annuel où Jean Caveng côtoyait de nombreux artistes tels Max Jacob, Saint-Pol-Roux, Jean Deyrolle ou encore Lionel Floch. Jean Caveng était un « vieux Quimpérois » qui, avec la patience et la minutie d’un chasseur de lépidoptères, aimait évoquer inlassablement dans ses tableaux les rivières, les promenades arborées et les antiques demeures du Vieux Quimper pittoresque. Son œuvre traduit aussi la nostalgie de la société de la Belle Epoque. Depuis la célèbre échauguette de sa maison emparée, située au-dessus du Steïr, ce guetteur croquait les points de vue de la vieille cité. La peinture de Jean Caveng faite dans un style naïf révèle au-delà d’un amour filial pour sa ville, une palette de couleurs très riche, un sens comique dans la construction des scènes, un talent naturel pour la caricature et le souci du détail. En 1953, il illustra le journal de campagne de Joseph Hallaguen, Le Petit Quimpérois, auquel collaborait également un autre ami d’enfance de Max Jacob, Pierre Allier dont Jean Caveng avait illustré l'ouvrage Les rues de Quimper. Le peintre produisit également une suite d’illustrations pour le Terrain Bouchaballe. A sa retraite, en 1973, il se consacrera pleinement à sa peinture jusqu’à son décès en 1993.

Le Manoir de la Forêt est une œuvre de commande. De facture quelque peu naïve et maladroite, elle est néanmoins fidèle aux croquis de l'érudit Louis Le Guennec, autre mémorialiste du Finistère monumental. On y retrouve l'ancienne porte gothique ouvrant sur la cour d'honneur, la façade sculptée et les anciennes fenêtres à meneaux du bâtiment central. L'édifice constituait l'un des innombrables manoirs ruraux qui ceinturaient Quimper avant la Révolution. Bâti au milieu du XVIe siècle par la famille Rozerc’h en bordure de l’Odet, il avait été construit dans un style alliant style gothique et renaissant. La propriété achetée en 1936 par la Compagnie des Chemins de Fer Ouest-État connaîtra une triste fin. Au cours de la guerre 1939-1945, l'occupant allemand impose, afin d’agrandir la gare de marchandise, la démolition du manoir pourtant classé, depuis 1940, monument historique. Quelques pierres sculptées prélevées sur l’édifice sont cependant déposées au musée breton. D'autres ont servi à l'agrandissement de l'église de Kerfeunteun et à la restauration de sa fontaine en 1953.

Bruno Le Gall, responsable des archives Quimper Bretagne occidentale

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