Peintures d'inspiration bretonne

LA CÔTE PRÈS DE PONT-AVEN

Auguste ANASTASI (1820-1889)

Vers 1869

Agrandir l'image jpg 219Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Auguste Anastasi (Paris, 1820-id. 1889) - "La Côte près de Pont-Aven", vers 1869 - Huile sur toile, 25 x 39 cm - Musée des beaux-arts de Quimper © Photo Thibault Toulemonde

Huile sur toile

2016-2-1

Achat dans le commerce de l'art en 2016

H. 25 cm ; L. 39 cm

Passé par l’Ecole Nationale des Beaux-Arts dans la classe de Delaroche, Anastasi subit surtout l’ascendant de Corot dont il suit les conseils. A ses côtés, il s’initie à la peinture de plein air dans les environs de Paris. Après son échec au concours du prix de Rome en 1849, il voyage régulièrement entre l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie. De très nombreux paysages décrivent les sites visités dans lesquels le pittoresque abonde souvent et où l’artiste aime à représenter des premiers plans bien lisibles se détachant de perspectives plus vaporeuses.

Anastasi a également abondamment parcouru les provinces de France depuis le Berry jusqu’à la Normandie. Il faut cependant attendre 1868 et 1869 pour le retrouver en Bretagne, probablement conseillé par Emmanuel Lansyer et peut-être Jules Breton. On ignore presque tout de ces deux séjours mais on sait par contre qu’il passe à Pont-Aven et Douarnenez. Atteint de cécité en 1870, le peintre expose au Salon de la même année L’Escalier du bac à Douarnenez, œuvre composée en atelier et acquise par l’État pour être déposée ensuite au musée des Beaux-Arts de Quimper en 1871.

Les deux études récemment acquises (dont La Côte près de Pont-Aven), toute de spontanéité, offrent un témoignage éloquent du travail accompli par l’artiste peu de temps avant qu’il ne cesse définitivement de peindre. Ces deux paysages, excluant le pittoresque, décrivent avec exactitude et justesse autant la séduction que l’âpreté des sites côtiers du Finistère sur notre peintre. Les collections publiques (musée des Beaux-Arts d’Agen et musée d’art et d’histoire de Meudon) conservent deux toiles de la même veine représentant la baie de Douarnenez.

A rebours du tableau de Salon de 1870, aujourd’hui conservé à Quimper et dont le caractère factice n’est que trop prégnant, ces délicieuses études composent une illustration passionnante de l’émancipation que le paysage connaît à la fin du Second Empire.

Notons enfin que ces études ont toutes deux figuré à la vente de 1873 organisée par les amis du peintre pour lui permettre de subvenir à ses besoins.

Peintures d'inspiration bretonne

LA CÔTE PRÈS DE PONT-AVEN

Auguste ANASTASI (1820-1889)

Vers 1869

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Auguste Anastasi (Paris, 1820-id. 1889) - "La Côte près de Pont-Aven", vers 1869 - Huile sur toile, 25 x 39 cm - Musée des beaux-arts de Quimper © Photo Thibault Toulemonde

Huile sur toile

2016-2-1

Achat dans le commerce de l'art en 2016

H. 25 cm ; L. 39 cm

Passé par l’Ecole Nationale des Beaux-Arts dans la classe de Delaroche, Anastasi subit surtout l’ascendant de Corot dont il suit les conseils. A ses côtés, il s’initie à la peinture de plein air dans les environs de Paris. Après son échec au concours du prix de Rome en 1849, il voyage régulièrement entre l’Allemagne, les Pays-Bas et l’Italie. De très nombreux paysages décrivent les sites visités dans lesquels le pittoresque abonde souvent et où l’artiste aime à représenter des premiers plans bien lisibles se détachant de perspectives plus vaporeuses.

Anastasi a également abondamment parcouru les provinces de France depuis le Berry jusqu’à la Normandie. Il faut cependant attendre 1868 et 1869 pour le retrouver en Bretagne, probablement conseillé par Emmanuel Lansyer et peut-être Jules Breton. On ignore presque tout de ces deux séjours mais on sait par contre qu’il passe à Pont-Aven et Douarnenez. Atteint de cécité en 1870, le peintre expose au Salon de la même année L’Escalier du bac à Douarnenez, œuvre composée en atelier et acquise par l’État pour être déposée ensuite au musée des Beaux-Arts de Quimper en 1871.

Les deux études récemment acquises (dont La Côte près de Pont-Aven), toute de spontanéité, offrent un témoignage éloquent du travail accompli par l’artiste peu de temps avant qu’il ne cesse définitivement de peindre. Ces deux paysages, excluant le pittoresque, décrivent avec exactitude et justesse autant la séduction que l’âpreté des sites côtiers du Finistère sur notre peintre. Les collections publiques (musée des Beaux-Arts d’Agen et musée d’art et d’histoire de Meudon) conservent deux toiles de la même veine représentant la baie de Douarnenez.

A rebours du tableau de Salon de 1870, aujourd’hui conservé à Quimper et dont le caractère factice n’est que trop prégnant, ces délicieuses études composent une illustration passionnante de l’émancipation que le paysage connaît à la fin du Second Empire.

Notons enfin que ces études ont toutes deux figuré à la vente de 1873 organisée par les amis du peintre pour lui permettre de subvenir à ses besoins.

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