Peintures d'inspiration bretonne

ROCHERS

Théodore Gudin (1802-1880)

1841

Agrandir l'image jpg 363Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Théodore Gudin (1802-1879) - Rochers, 1841 - Huile sur toile, 31 x 39 cm - Musée des beaux-arts de Quimper © Musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

2017-5-1

Achat dans le commerce de l'art en 2017

H. 30 cm ; L. 39 cm

Théodore Gudin consacra toute sa vie à la mer et fut le premier peintre officiel de la Marine royale. Après avoir passé plusieurs années dans l’atelier de Girodet avec son frère Louis, il exposa pour la première fois au Salon de 1822. De sa participation à l’expédition d’Alger, en 1830, et de son voyage en Italie, il a rapporté un très grand nombre de dessins et d’études de marines. Spécialisé dans la représentation de grandes batailles navales et de scènes de naufrage, il reçut de Louis-Philippe la commande de quatre-vingt-dix tableaux destinés au musée de Versailles pour commémorer le souvenir des grands épisodes de l’histoire navale française. Proche de la famille d’Orléans, il fut nommé baron puis reçut la Légion d’honneur en 1841.

Alors qu’il vit à Paris, occupé par les commandes royales, c’est en Bretagne notamment que Gudin va à la rencontre des éléments, en quête d’inspiration. Un rocher sombre et monumental à l’aspect organique, fait d’ocre et de brun, occupe la moitié droite de la composition. A l’opacité du minéral, Gudin oppose la transparence et la fluidité du ciel et de l’océan. Sûrement brossée sur le vif, cette étude bien enlevée vibre d’une touche coulante et large qui en accentue la spontanéité. Gudin a découvert la Bretagne dès 1830. Cependant, notre connaissance de ses séjours dans la péninsule demeure fort lacunaire, si ce n’est que l’on suppose des passages à Saint-Malo, Lorient ou Belle-Ile en se fondant sur les sujets de certains de ses tableaux. Le musée des Beaux-Arts de Quimper conserve déjà une vue de Port de Camaret qui atteste également de son passage dans la presqu’île de Crozon. Tout laisse à penser que l’étude ici proposée décrive également un paysage côtier de la presqu’île, sans doute en baie de Douarnenez. En tout cas, ces deux études se rejoignent  stylistiquement et offrent de nombreux points de comparaison quant à la façon de composer le paysage. En effet, Gudin utilise dans les deux cas la présence, au premier plan sur le côté,  d’une masse rocheuse opaque qui lui permet ensuite de développer un panorama plus ou moins descriptif. Par sa datation, cette huile apparaît aussi des plus intéressantes car elle suggère un déplacement en Bretagne au début des années 1840 et participe ainsi précocement de l’engouement que commence à connaître ces côtes.

Peintures d'inspiration bretonne

ROCHERS

Théodore Gudin (1802-1880)

1841

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Théodore Gudin (1802-1879) - Rochers, 1841 - Huile sur toile, 31 x 39 cm - Musée des beaux-arts de Quimper © Musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

2017-5-1

Achat dans le commerce de l'art en 2017

H. 30 cm ; L. 39 cm

Théodore Gudin consacra toute sa vie à la mer et fut le premier peintre officiel de la Marine royale. Après avoir passé plusieurs années dans l’atelier de Girodet avec son frère Louis, il exposa pour la première fois au Salon de 1822. De sa participation à l’expédition d’Alger, en 1830, et de son voyage en Italie, il a rapporté un très grand nombre de dessins et d’études de marines. Spécialisé dans la représentation de grandes batailles navales et de scènes de naufrage, il reçut de Louis-Philippe la commande de quatre-vingt-dix tableaux destinés au musée de Versailles pour commémorer le souvenir des grands épisodes de l’histoire navale française. Proche de la famille d’Orléans, il fut nommé baron puis reçut la Légion d’honneur en 1841.

Alors qu’il vit à Paris, occupé par les commandes royales, c’est en Bretagne notamment que Gudin va à la rencontre des éléments, en quête d’inspiration. Un rocher sombre et monumental à l’aspect organique, fait d’ocre et de brun, occupe la moitié droite de la composition. A l’opacité du minéral, Gudin oppose la transparence et la fluidité du ciel et de l’océan. Sûrement brossée sur le vif, cette étude bien enlevée vibre d’une touche coulante et large qui en accentue la spontanéité. Gudin a découvert la Bretagne dès 1830. Cependant, notre connaissance de ses séjours dans la péninsule demeure fort lacunaire, si ce n’est que l’on suppose des passages à Saint-Malo, Lorient ou Belle-Ile en se fondant sur les sujets de certains de ses tableaux. Le musée des Beaux-Arts de Quimper conserve déjà une vue de Port de Camaret qui atteste également de son passage dans la presqu’île de Crozon. Tout laisse à penser que l’étude ici proposée décrive également un paysage côtier de la presqu’île, sans doute en baie de Douarnenez. En tout cas, ces deux études se rejoignent  stylistiquement et offrent de nombreux points de comparaison quant à la façon de composer le paysage. En effet, Gudin utilise dans les deux cas la présence, au premier plan sur le côté,  d’une masse rocheuse opaque qui lui permet ensuite de développer un panorama plus ou moins descriptif. Par sa datation, cette huile apparaît aussi des plus intéressantes car elle suggère un déplacement en Bretagne au début des années 1840 et participe ainsi précocement de l’engouement que commence à connaître ces côtes.

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