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Augustin Tuset (1893-1967) - Portrait de Jean Moulin, vers 1930 - Mine grasse sur papier, 31 x 23 cm - Musée des beaux-arts de Quimper © Musée des beaux-arts de Quimper

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Jean Moulin en Bretagne, en quête d'art

Cet accrochage révèle quelques-unes des œuvres issues du fonds Jean Moulin qui constitue l’une des richesses des collections du musée, fort de 135 œuvres et documents issus du legs consenti au musée par Laure Moulin, la sœur de Jean Moulin. Vous y découvrirez d'une part l'artiste méconnu et d'autre part ses amitiés artistiques.

Sous-préfet à Châteaulin de 1930 à 1933, Jean Moulin occupe ses plages de liberté en renouant avec sa passion première, le dessin, et plus globalement avec les arts au sens large.

Doté d’un don précoce pour la discipline, le jeune homme a publié ses premiers dessins humoristiques dans des revues parisiennes dès l’âge de 16 ans. Sous le pseudonyme de « Romanin », il a exposé à partir de 1922 au Salon de la Société savoisienne des beaux-arts. Il s’est aussi initié à la peinture, tout en continuant de publier dans des revues satiriques.

Son séjour breton, long de 40 mois, va être marqué par la rencontre avec des hommes d’exception - Max Jacob, Saint-Pol-Roux et l’homme politique Charles Daniélou – mais aussi par son amitié avec des peintres, graveurs et céramistes locaux et par la révélation de l’univers poétique de Tristan Corbière, dont il va illustrer les poèmes.

Cette parenthèse artistique offre un tout autre visage de ce héros de la Nation qui fut chargé, dès 1943 par De Gaulle, d’unifier les mouvements de la Résistance et de créer le Conseil National de la Résistance. Tragiquement tombé entre les mains de Klaus Barbie, Jean Moulin est mort en 1943 dans le train qui le conduisait en Allemagne.


Le propos développé ici s’articule en deux parties : Jean Moulin l’artiste (à travers la série de gravures illustrant le recueil Armor de Tristan Corbière, les dessins préparatoires des gravures Les Prisonnières et Les Chômeurs, son interprétation de la Piétà du calvaire de Brasparts, son unique intrusion dans le domaine de la faïence), l’évocation de ses amitiés artistiques quimpéroises à travers les œuvres de Giovanni Leonardi, Augustin Tuset et Lionel Floch.