Découverte du musée

Au milieu du XIXe siècle, Quimper, préfecture du Finistère et capitale de la Cornouaille, n’est qu’une modeste ville de 12 000 habitants. Elle ne peut être comparée aux capitales régionales comme Rennes ou Nantes où sont créés à la fin du XVIIIe ou au début du XIXe siècle les premiers musées à partir des collections saisies chez les émigrés, des biens de l’Eglise et des dépôts du Museum central des Arts.

 

A Quimper, considérée par Jacques Cambry comme une « ville sans fortune et sans enthousiasme pour les arts », le peintre François Valentin (1738–1805) tente, durant , de créer un musée à partir de quelques œuvres anciennes récupérées dans la région. Mais sans moyens et sans assez d’œuvres, son projet avorte. Au milieu du XIXe siècle, les regards se portent plus volontiers vers l’archéologie et l’histoire locale. En 1862, le Conseil général du Finistère a voté le principe de la création à Quimper d’un musée départemental, consacré pour l’essentiel à l’archéologie finistérienne, qui recevrait les collections réunies depuis 1845 par une société savante, archéologique du Finistère, et conservées dans une salle du collège des jeunes filles.

A l’exception des villes de Saint-Malo qui, en 1861, entreprend de rassembler quelques portraits et souvenirs historiques, et de Vannes où sont entreposés depuis 1826 les objets archéologiques réunis par polymathique du Morbihan, aucun musée n’existe en Bretagne à l’ouest de la ligne Rennes-Nantes lorsque Quimper décide de créer en 1864 un musée des beaux-arts.

 

Cette création est exceptionnelle. Il ne s’agit point de regrouper quelques œuvres locales et quelques dépôts de l’Etat, mais de recevoir la collection considérable de Jean-Marie de Silguy qui vient de disparaître : 1 200 peintures, 2 000 dessins, 12 000 gravures et plusieurs dizaines d’objets d’art.

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