Du changement en salles

Depuis décembre 2021, la salle 3 "Max Jacob et ses amis" au rez-de-chaussée a évolué en un espace évoquant en 100 oeuvres l'art du XXe siècle. Ce parcours chronologique et thématique inclut la figure de Max Jacob. 

Des accrochages temporaires de plusieurs mois dans la collection permanente permettent de retrouver les collections de ce département.

Jean Moulin est à l'honneur salle 20 de mai 2023 à avril 2024 avec quelques oeuvres gravées "inédites".

A l'automne 2023-hiver 2024, Max Jacob sera de nouveau éclairé par l'exposition consacrée à René Iché et aux poètes.

Hommage au poète

Max Jacob et Quimper

Quimper, ville natale du poète Max Jacob occupe dans sa vie et dans son œuvre une place majeure. D’innombrables poèmes, un roman, une pièce de théâtre s’attachent à en décrire les moindres recoins et sa vie quotidienne, la rue du Parc, les passerelles sur l’Odet, le nouveau théâtre, les allées de Locmaria, les ruelles qui descendent du lycée... Max Jacob revient régulièrement à Quimper, y retrouve ses amis et sa famille.

De Paris à Saint-Benoît-sur-Loire

Grâce à de multiples dons et legs provenant des amis de Max Jacob et à quelques acquisitions, le musée présente une suite de photographies, lettres, petits objets et souvenirs les plus divers qui témoignent de la vie du poète : le carnet de pension, dont la couverture lui sert de palette, un minuscule autel, l’étoile jaune, le chapelet qu’il tenait dans ses mains à sa mort, la croix d’Ivry... Sont évoqués la vie à Paris rue Ravignan près du Bateau-Lavoir où avec Picasso et Apollinaire, il contribue à jeter les bases de « l’art moderne », les deux longs séjours à Saint-Benoît-sur-Loire et les fréquents voyages à Quimper et Douarnenez.
Le Portrait de Max à l'étoile jaune par Jean Boullet est un témoignage bouleversant des derniers jours de Max Jacob qui décède au camp de Drancy en 1944.


Max, "peintre inavoué"

Au contact de ses amis peintres, Max Jacob entreprend de dessiner, surtout à la gouache. Parallèlement à son œuvre poétique, il mène une carrière de peintre, exposant régulièrement, vendant d’innombrables petites gouaches. Paysages de Paris et de Bretagne ou fresques romanes, Max Jacob se contente souvent de « recopier » des photographies. Mais il peut échapper à cette écriture un peu fastidieuse pour traduire avec allégresse et liberté des scènes de la vie quotidienne. Plus tardivement, dans les années 1930-1940, il revient à des recherches formelles appelées « cubistes » basées sur des jeux géométriques.

Les amis de Max Jacob


Les amis de Max Jacob sont présents à travers plusieurs portraits peints ou dessinés par Roger Toulouse, Christopher Wood, Jean Cocteau ou Pierre de Belay. Max Jacob, durant ses séjours quimpérois, retrouve également le céramiste italien Giovanni Leonardi à qui il a fait connaître les faïenceries locales.

Jean Moulin


De 1930 à 1933, Max Jacob retrouve régulièrement à Quimper le docteur Tuset et Jean Moulin. Durant son séjour breton, ce dernier illustre des poèmes de Tristan Corbière, « Armor », extrait des Amours jaunes, en particulier la célèbre « Rapsode foraine » qui met en scène les mendiants au pardon de Sainte-Anne-la-Palud. Les études de ces étonnantes illustrations sont entrées dans les collections au musée grâce à un legs de Laure Moulin, sœur de Jean Moulin.

Pierre de Belay


Le peintre quimpérois Pierre de Belay, fidèle ami de Max Jacob, occupe une place à part dans cet ensemble. De nombreuses peintures et dessins donnés au musée par Hélène de Belay permettent d’apprécier ses divers talents : évocations de l’animation des ports et marchés de Cornouaille, scènes parisiennes, peintures « treillistes » des dernières années, portraits de Max Jacob dont le célèbre Portrait prophétique, estampes ou scènes de la vie judiciaire. Enfin, un autre Quimpérois, Jean Caveng, nous trace les portraits des Quimpérois acteurs du célèbre Terrain Bouchaballe, roman et pièce de théâtre de son ami Max Jacob.

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