Art des 20e et 21e siècles

FARDER LA NUIT

Yves ELLÉOUËT (1932-1975)

1960

Agrandir l'image jpg 200Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Yves Elléouët, "Farder la nuit", 1960, tissu peint, fermeture éclair et miroir, musée des beaux-arts de Quimper © ADAGP, Paris

Tissu peint, fermeture éclair et miroir

2014-1-5

Don d'Aube et Oona Elléouët en 2014

H. 35 cm - L. 27 cm

Après le don de dessins de Charles Filiger, la générosité d’Aube et Oona Elléouët s’est poursuivie en 2014 par le don de douze œuvres d’Yves Elléouët auquel le musée a consacré une exposition monographique en 2009.

Tout comme pour Filiger, le nom d’Elléouët ne résonne peut-être pas encore assez aux oreilles du grand public. Atypique, solitaire, à l’écart de tout mouvement, Yves Elléouët l’est sans nul doute. Ne dit-il pas de lui-même : « J’ai été sous une multitude de formes  » ?

Pourtant sa riche carrière artistique, tiraillée entre l’écriture et la peinture, embrasse l’aventure de l’histoire de l’art après la Seconde Guerre mondiale, entre surréalisme et abstraction. Les œuvres données au musée par la femme et la fille de l’artiste révèlent toute l’ampleur du travail d’un Yves Elléouët qui a toujours voulu se consacrer pleinement à son art, refusant de devenir un « peintre du dimanche ».

Son rapprochement avec le mouvement surréaliste fait suite à sa rencontre avec André Breton dont il épouse la fille, Aube, en 1956. La singulière œuvre Farder la nuit, au titre si poétique, est à rapprocher des objets oniriques tels que les définit le Dictionnaire abrégé du surréalisme.  Elle est d’ailleurs présentée à l’Exposition inteRnatiOnale du Surréalisme (E.R.O.S) à la galerie Daniel Cordier en 1959, en même temps que le Festin cannibale de Meret Oppenheim. Cette peinture-objet peut être comprise comme un hymne à l’érotisme « dans le sens de l’érotisme inhibé, changé en décharge furtive, en dissimulation plaisante, en allusion  ». Faite de tissu peint, de miroir et de fermeture éclair, elle invite à l’épanchement du désir en faisant jouer les différents sens.

L’auteur du Livre des Rois de Bretagne et de Falc’hun meurt en 1975, à 43 ans, d’un cancer à Saché-en-Touraine, lieu de prédilection de son ami-artiste Alexandre Calder et laisse derrière lui le souvenir d’un artiste protéiforme et tourmenté, pétri d’une Bretagne légendaire, mystique et celtique.

Art des 20e et 21e siècles

FARDER LA NUIT

Yves ELLÉOUËT (1932-1975)

1960

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Yves Elléouët, "Farder la nuit", 1960, tissu peint, fermeture éclair et miroir, musée des beaux-arts de Quimper © ADAGP, Paris

Tissu peint, fermeture éclair et miroir

2014-1-5

Don d'Aube et Oona Elléouët en 2014

H. 35 cm - L. 27 cm

Après le don de dessins de Charles Filiger, la générosité d’Aube et Oona Elléouët s’est poursuivie en 2014 par le don de douze œuvres d’Yves Elléouët auquel le musée a consacré une exposition monographique en 2009.

Tout comme pour Filiger, le nom d’Elléouët ne résonne peut-être pas encore assez aux oreilles du grand public. Atypique, solitaire, à l’écart de tout mouvement, Yves Elléouët l’est sans nul doute. Ne dit-il pas de lui-même : « J’ai été sous une multitude de formes  » ?

Pourtant sa riche carrière artistique, tiraillée entre l’écriture et la peinture, embrasse l’aventure de l’histoire de l’art après la Seconde Guerre mondiale, entre surréalisme et abstraction. Les œuvres données au musée par la femme et la fille de l’artiste révèlent toute l’ampleur du travail d’un Yves Elléouët qui a toujours voulu se consacrer pleinement à son art, refusant de devenir un « peintre du dimanche ».

Son rapprochement avec le mouvement surréaliste fait suite à sa rencontre avec André Breton dont il épouse la fille, Aube, en 1956. La singulière œuvre Farder la nuit, au titre si poétique, est à rapprocher des objets oniriques tels que les définit le Dictionnaire abrégé du surréalisme.  Elle est d’ailleurs présentée à l’Exposition inteRnatiOnale du Surréalisme (E.R.O.S) à la galerie Daniel Cordier en 1959, en même temps que le Festin cannibale de Meret Oppenheim. Cette peinture-objet peut être comprise comme un hymne à l’érotisme « dans le sens de l’érotisme inhibé, changé en décharge furtive, en dissimulation plaisante, en allusion  ». Faite de tissu peint, de miroir et de fermeture éclair, elle invite à l’épanchement du désir en faisant jouer les différents sens.

L’auteur du Livre des Rois de Bretagne et de Falc’hun meurt en 1975, à 43 ans, d’un cancer à Saché-en-Touraine, lieu de prédilection de son ami-artiste Alexandre Calder et laisse derrière lui le souvenir d’un artiste protéiforme et tourmenté, pétri d’une Bretagne légendaire, mystique et celtique.

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