École française des 17e et 18e siècles

LA NUIT

Noël HALLÉ (1711-1781)

Vers 1753

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Noël Hallé (1711-1781) La Nuit, vers 1753, huile sur toile, 32,8 x 40,6 cm © Musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

873-1-443

Legs de Silguy, 1864

H. 32,8 cm - L. 40,6 cm

Petit-fils d’un peintre rouennais, fils du recteur de l’Académie royale de Peinture, Hallé s’intéresse à l’architecture avant de devenir l’élève de son père, claude-Guy Hallé, et de son beau-frère Jean Restout. Premier Prix de Rome en 1736, Hallé complète son apprentissage à l’Académie de France à Rome de 1737 à 1744, sous la direction de Jean-François de Troy. A son retour, il est reçu membre de l’Académie de Peinture en 1748 comme peintre d’histoire et en devient une personnalité éminente : professeur, trésorier, recteur. Nommé Sur-inspecteur de la Manufacture des Gobelins en 1770, il est chargé en 1775 de réorganiser l’Académie de France à Rome et fait Chevalier de l’Ordre de Saint-Michel en récompense de cette mission. Il expose à tous les Salons de 1746 à sa mort. Bien qu’il s’adonne avec facilité à tous les genres, c’est un peintre d’histoire et un décorateur très prisé. Il reçoit de nombreuses commandes pour les demeures royales et princières, pour les églises et les hôtels particuliers. Il est également un dessinateur fécond et a un peu pratiqué la gravure.

Cette esquisse est une étude pour l'un des trois dessus-de-porte exposés au Salon de 1753 et commandés par le Fermier Général Ch.F. Gaillard de la Bouexerie pour son hôtel parisien, aujourd'hui disparu. Le thème retenu pour cet ensemble décoratif est une allégorie des heures du jour (le midi, le soir, la nuit) qui est un prétexte pour illustrer une scène galante. Les esquisses du Midi et du Soir sont dans des collections particulières.

Une charmante créature ailée, assise sur son char porté par un nuage, figure la Nuit. Eclairée par un putto qui semble montrer le chemin, la Nuit soulève son manteau pour laisser voir l’enfant endormi qu’elle porte sur ses genoux. La forme chantournée du cadre, la délicatesse maniérée de la pose du personnage, le traitement libre de la touche et les couleurs suaves nous donnent un très bel exemple d’une peinture décorative de style rocaille.

École française des 17e et 18e siècles

LA NUIT

Noël HALLÉ (1711-1781)

Vers 1753

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Noël Hallé (1711-1781) La Nuit, vers 1753, huile sur toile, 32,8 x 40,6 cm © Musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

873-1-443

Legs de Silguy, 1864

H. 32,8 cm - L. 40,6 cm

Petit-fils d’un peintre rouennais, fils du recteur de l’Académie royale de Peinture, Hallé s’intéresse à l’architecture avant de devenir l’élève de son père, claude-Guy Hallé, et de son beau-frère Jean Restout. Premier Prix de Rome en 1736, Hallé complète son apprentissage à l’Académie de France à Rome de 1737 à 1744, sous la direction de Jean-François de Troy. A son retour, il est reçu membre de l’Académie de Peinture en 1748 comme peintre d’histoire et en devient une personnalité éminente : professeur, trésorier, recteur. Nommé Sur-inspecteur de la Manufacture des Gobelins en 1770, il est chargé en 1775 de réorganiser l’Académie de France à Rome et fait Chevalier de l’Ordre de Saint-Michel en récompense de cette mission. Il expose à tous les Salons de 1746 à sa mort. Bien qu’il s’adonne avec facilité à tous les genres, c’est un peintre d’histoire et un décorateur très prisé. Il reçoit de nombreuses commandes pour les demeures royales et princières, pour les églises et les hôtels particuliers. Il est également un dessinateur fécond et a un peu pratiqué la gravure.

Cette esquisse est une étude pour l'un des trois dessus-de-porte exposés au Salon de 1753 et commandés par le Fermier Général Ch.F. Gaillard de la Bouexerie pour son hôtel parisien, aujourd'hui disparu. Le thème retenu pour cet ensemble décoratif est une allégorie des heures du jour (le midi, le soir, la nuit) qui est un prétexte pour illustrer une scène galante. Les esquisses du Midi et du Soir sont dans des collections particulières.

Une charmante créature ailée, assise sur son char porté par un nuage, figure la Nuit. Eclairée par un putto qui semble montrer le chemin, la Nuit soulève son manteau pour laisser voir l’enfant endormi qu’elle porte sur ses genoux. La forme chantournée du cadre, la délicatesse maniérée de la pose du personnage, le traitement libre de la touche et les couleurs suaves nous donnent un très bel exemple d’une peinture décorative de style rocaille.

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