École française 19e siècle

DÉCOR DE LA SALLE DU CONSEIL D’ÉTAT

Steuben, Franque, Alaux, Colson...

Vers 1827

Agrandir l'image jpg 131Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Charles Auguste de Steuben, L'Innocence se réfugiant dans les bras de la Justice, Inv. 2013-0-15

Huile sur toile

2013-0-2/3/6/15

Dépôt de l'Etat de 1872 ; Transfert de propriété de l'Etat à la Ville de Quimper en 2013

Cet ambitieux décor du Conseil d'État au palais du Louvre sur le thème de la Justice fut commandé en 1825 par la Maison du Roi à de jeunes artistes, comme Alaux, Colson, Steuben, Drolling ou Mauzaisse, tous issus d'une formation néo-classique acquise auprès de leurs illustres maîtres qui ont pour nom David, Regnault, Gérard, Girodet, Vincent ou encore Guérin.  Le régime de la Restauration trouva dans l'allégorie l'instrument idéal de sa légitimation politique et historique. Ces grands décors étaient destinés à exalter le retour à la monarchie et destinés au Conseil d'État, juge suprême de l'Administration. L'allégorie est ici centrée sur la figure de la Justice, personnifiée par une femme, omniprésente, protectrice et bienveillante à l'image d'une mère : une Justice veillant sur le repos du monde, une Justice ramenant l'Abondance et l'Industrie sur la Terre, comme en témoignent les deux panneaux de Franque et d'Alaux, servant de refuge à l'innocence et à la sagesse divine dans le panneau de Steuben. Dans chacun de ces tableaux, la Justice est figurée avec ses attributs traditionnels, la robe rouge et l'épée dont le tranchant symbolise la distinction entre le bien et le mal. Enfin Colson présente La Sagesse sous la figure de Minerve approuvant le code des Lois que le Génie de la France lui présente, déesse casquée, personnification de la guerre et de la force mais aussi de l'intelligence et de la sagesse, protectrice des arts et des lettres  comme en témoigne la présence, à l'arrière-plan, des génies des Beaux-Arts de d'allégories de la Musique.

Très vite, le Conseil d'État devant quitter ses locaux afin de permettre l'extension du Palais du Louvre, seuls resteront en place les décors du plafond, tandis que l'ensemble des toiles sera entreposé dans l'obscurité des réserves du château de Vincennes. En 1944, un incendie détruira trois d'entre elles tandis que les quatre toiles provenant de la salle Louis XVIII seront déposées au musée des Beaux-Arts de Quimper.  Par le plus curieux des hasards, la collection du musée issue du legs de Silguy renfermait quatre études préparatoires pour le plafond de Jean-Baptiste Mauzaisse, La Sagesse divine donnant des lois aux rois et aux législateurs et trois études de détail représentant Un Bon Génie, Un Démon et Trois Figures, remarquables par leurs savants effets de clair-obscur et de raccourcis. Le musée du Louvre déposa en 1992 des dessus-de-porte peints par Colson et Steuben (Le Génie des Lois et La Force), ce qui a permis de compléter ce décor qui offre une évocation de l'art officiel sous la Restauration.

École française 19e siècle

DÉCOR DE LA SALLE DU CONSEIL D’ÉTAT

Steuben, Franque, Alaux, Colson...

Vers 1827

Agrandir l'image jpg 131Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Charles Auguste de Steuben, L'Innocence se réfugiant dans les bras de la Justice, Inv. 2013-0-15

Huile sur toile

2013-0-2/3/6/15

Dépôt de l'Etat de 1872 ; Transfert de propriété de l'Etat à la Ville de Quimper en 2013

Cet ambitieux décor du Conseil d'État au palais du Louvre sur le thème de la Justice fut commandé en 1825 par la Maison du Roi à de jeunes artistes, comme Alaux, Colson, Steuben, Drolling ou Mauzaisse, tous issus d'une formation néo-classique acquise auprès de leurs illustres maîtres qui ont pour nom David, Regnault, Gérard, Girodet, Vincent ou encore Guérin.  Le régime de la Restauration trouva dans l'allégorie l'instrument idéal de sa légitimation politique et historique. Ces grands décors étaient destinés à exalter le retour à la monarchie et destinés au Conseil d'État, juge suprême de l'Administration. L'allégorie est ici centrée sur la figure de la Justice, personnifiée par une femme, omniprésente, protectrice et bienveillante à l'image d'une mère : une Justice veillant sur le repos du monde, une Justice ramenant l'Abondance et l'Industrie sur la Terre, comme en témoignent les deux panneaux de Franque et d'Alaux, servant de refuge à l'innocence et à la sagesse divine dans le panneau de Steuben. Dans chacun de ces tableaux, la Justice est figurée avec ses attributs traditionnels, la robe rouge et l'épée dont le tranchant symbolise la distinction entre le bien et le mal. Enfin Colson présente La Sagesse sous la figure de Minerve approuvant le code des Lois que le Génie de la France lui présente, déesse casquée, personnification de la guerre et de la force mais aussi de l'intelligence et de la sagesse, protectrice des arts et des lettres  comme en témoigne la présence, à l'arrière-plan, des génies des Beaux-Arts de d'allégories de la Musique.

Très vite, le Conseil d'État devant quitter ses locaux afin de permettre l'extension du Palais du Louvre, seuls resteront en place les décors du plafond, tandis que l'ensemble des toiles sera entreposé dans l'obscurité des réserves du château de Vincennes. En 1944, un incendie détruira trois d'entre elles tandis que les quatre toiles provenant de la salle Louis XVIII seront déposées au musée des Beaux-Arts de Quimper.  Par le plus curieux des hasards, la collection du musée issue du legs de Silguy renfermait quatre études préparatoires pour le plafond de Jean-Baptiste Mauzaisse, La Sagesse divine donnant des lois aux rois et aux législateurs et trois études de détail représentant Un Bon Génie, Un Démon et Trois Figures, remarquables par leurs savants effets de clair-obscur et de raccourcis. Le musée du Louvre déposa en 1992 des dessus-de-porte peints par Colson et Steuben (Le Génie des Lois et La Force), ce qui a permis de compléter ce décor qui offre une évocation de l'art officiel sous la Restauration.

Informations annexes au site