École italienne et espagnole

CHRISTOPHE COLOMB OFFRANT LE NOUVEAU MONDE AUX ROIS CATHOLIQUES

Antonio GONZÁLEZ VELÁSQUEZ (1664-1726)

Vers 1760-1765

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Gonzalez Velasquez (1664-1726) Christophe Colomb offrant le nouveau monde aux rois catholiques, vers 1760-1765, huile sur toile, 97 x 156 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

873-1-305

Legs de Silguy, 1864

H. 97 cm - L. 156,2 cm

Antonio González Velázquez, à ne pas confondre avec le célèbre Diego Velázquez du XVIIe siècle, est l’un des peintres espagnols les plus importants du XVIIIe siècle. Grâce à une bourse de la prestigieuse Académie royale de San Fernando, il part en Italie apprendre l’art de la peinture et fréquente de 1747 à 1752 l’atelier romain de Corrado Giaquinto, premier peintre à la cour d’Espagne où l’art italien jouissait d’une grande faveur. Travaillant pour le roi Charles III à son retour en 1753, il participe aux côtés de l’Allemand Mengs, de l’Italien Giovanni Battista Tiepolo et de l’Espagnol Francisco Bayeu à la décoration du palais royal de Madrid. Il est nommé peintre de la cour en 1755. Il s’affirme alors comme un brillant décorateur et reçoit le surnom de « Tiepolo espagnol ».

Le navigateur génois Christophe Colomb, établi au Portugal, n’obtient pas de ce pays l’aide nécessaire pour partir à la recherche des « Indes » en naviguant à l’ouest. Il le quitte en 1485 pour solliciter l’aide des monarques espagnols, qu’il obtient en 1491. A son retour à Barcelone le 15 mars 1493, le marin désormais célèbre, est accueilli sur le port par le roi Ferdinand II d’Aragon, dit le Catholique, et la reine Isabelle de Castille.

Antonio González Velázquez a été chargé par le roi Charles III d’évoquer cette scène sur le plafond de la seconde antichambre de l’appartement de la reine mère au nouveau palais royal de Madrid. L’œuvre exposée à Quimper en est une étude préparatoire, de modèle réduit, sans doute présentée pour accord au commanditaire. Elle date des années 1763-1765. Le choix de ce thème illustre la volonté du roi de réaffirmer ses possessions américaines, qui étaient alors en pleine expansion économique.

Les rois catholiques, assis sur une haute estrade, à l’entrée de leur palais, accueillent le découvreur, qui leur « offre » symboliquement le Nouveau monde à travers un globe qu’il tend et divers objets en offrande que portent des marins. Au-dessus du navigateur, des anges répandent divers symboles allégoriques, des couronnes ou des sceptres, symboles des nouvelles possessions. Des animaux exotiques témoignent de la nouveauté  des contrées découvertes. Des angelots présentent l’Evangile à six Indiens ramenés d’Amérique, qui vont être baptisés en grande pompe à la cathédrale. Devant l’allégorie de la Foi, dans le ciel, s’agenouillent celles figurant les royaumes de Grenade, de Castille, d’Aragon et de Léon. Des anges au-dessus s’apprêtent à répandre des couronnes de lauriers. En bas à gauche, une femme et un enfant, allégorie de la Pauvreté ou de l’Ignorance, semblent chassés de l’événement. Dans le ciel à l’opposé, deux anges, dont l’un porte une lance, l’autre un casque, semblent en conversation, tandis que des hommes paraissent tomber dans les nuées, allusion peut-être aux combats nécessaires à la propagation du catholicisme.

École italienne et espagnole

CHRISTOPHE COLOMB OFFRANT LE NOUVEAU MONDE AUX ROIS CATHOLIQUES

Antonio GONZÁLEZ VELÁSQUEZ (1664-1726)

Vers 1760-1765

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Gonzalez Velasquez (1664-1726) Christophe Colomb offrant le nouveau monde aux rois catholiques, vers 1760-1765, huile sur toile, 97 x 156 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

873-1-305

Legs de Silguy, 1864

H. 97 cm - L. 156,2 cm

Antonio González Velázquez, à ne pas confondre avec le célèbre Diego Velázquez du XVIIe siècle, est l’un des peintres espagnols les plus importants du XVIIIe siècle. Grâce à une bourse de la prestigieuse Académie royale de San Fernando, il part en Italie apprendre l’art de la peinture et fréquente de 1747 à 1752 l’atelier romain de Corrado Giaquinto, premier peintre à la cour d’Espagne où l’art italien jouissait d’une grande faveur. Travaillant pour le roi Charles III à son retour en 1753, il participe aux côtés de l’Allemand Mengs, de l’Italien Giovanni Battista Tiepolo et de l’Espagnol Francisco Bayeu à la décoration du palais royal de Madrid. Il est nommé peintre de la cour en 1755. Il s’affirme alors comme un brillant décorateur et reçoit le surnom de « Tiepolo espagnol ».

Le navigateur génois Christophe Colomb, établi au Portugal, n’obtient pas de ce pays l’aide nécessaire pour partir à la recherche des « Indes » en naviguant à l’ouest. Il le quitte en 1485 pour solliciter l’aide des monarques espagnols, qu’il obtient en 1491. A son retour à Barcelone le 15 mars 1493, le marin désormais célèbre, est accueilli sur le port par le roi Ferdinand II d’Aragon, dit le Catholique, et la reine Isabelle de Castille.

Antonio González Velázquez a été chargé par le roi Charles III d’évoquer cette scène sur le plafond de la seconde antichambre de l’appartement de la reine mère au nouveau palais royal de Madrid. L’œuvre exposée à Quimper en est une étude préparatoire, de modèle réduit, sans doute présentée pour accord au commanditaire. Elle date des années 1763-1765. Le choix de ce thème illustre la volonté du roi de réaffirmer ses possessions américaines, qui étaient alors en pleine expansion économique.

Les rois catholiques, assis sur une haute estrade, à l’entrée de leur palais, accueillent le découvreur, qui leur « offre » symboliquement le Nouveau monde à travers un globe qu’il tend et divers objets en offrande que portent des marins. Au-dessus du navigateur, des anges répandent divers symboles allégoriques, des couronnes ou des sceptres, symboles des nouvelles possessions. Des animaux exotiques témoignent de la nouveauté  des contrées découvertes. Des angelots présentent l’Evangile à six Indiens ramenés d’Amérique, qui vont être baptisés en grande pompe à la cathédrale. Devant l’allégorie de la Foi, dans le ciel, s’agenouillent celles figurant les royaumes de Grenade, de Castille, d’Aragon et de Léon. Des anges au-dessus s’apprêtent à répandre des couronnes de lauriers. En bas à gauche, une femme et un enfant, allégorie de la Pauvreté ou de l’Ignorance, semblent chassés de l’événement. Dans le ciel à l’opposé, deux anges, dont l’un porte une lance, l’autre un casque, semblent en conversation, tandis que des hommes paraissent tomber dans les nuées, allusion peut-être aux combats nécessaires à la propagation du catholicisme.

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