Peintures d'inspiration bretonne

VUE DE SAINT-POL-DE-LEON

Louise-Joséphine SARAZIN DE BELMONT (1790-1870)

1837

Agrandir l'image jpg 202Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Louise-Joséphine Sarazin de Belmont (1790-1870) Vue de Saint-Pol-de-Léon, 1837, huile sur toile, 62 x 90,5 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

2008-6-1

Achat en 2008 auprès de la galerie Stair Sainty, Londres, avec l’aide du FRAM

H. 62 cm - L. 90,5 cm

Présentée à Paris au Salon de 1837, cette vue extrêmement bien composée confirme la place notable qu’occupe Joséphine Sarazin de Belmont au sein des élèves formés par Pierre-Henri de Valenciennes. Théoricien du paysage historique mais aussi promoteur d’une pratique plus libre fondée sur l‘observation de la nature, Valenciennes est également un des tous premiers artistes à avoir découvert la beauté des côtes bretonnes. Plusieurs de ses études prises sur le vif datant de 1800 décrivent les abords de Saint-Malo. Il n’est pas impossible que ce premier pas vers la Bretagne ait provoqué chez certains de ses anciens élèves une curiosité intéressée. En tout cas, Sarazin de Belmont voyage dans la péninsule vers 1835-1836, effectuant probablement un périple la menant de Nantes aux côtes de la Manche. Elle y séjournera à nouveau quelques décennies plus tard, preuve de l’intérêt qu’elle gardait pour la Bretagne, et alors qu’on ne retient souvent d’elle que ses paysages inspirés par l’Italie et les Pyrénées.

La Vue de Saint-Pol-de-Léon réussit le tour de force de présenter un panorama étendu fixant les principales curiosités de la ville (et notamment le fameux Kreisker), les ondulations des côtes bordant la Penzé (on reconnaît même l’île Callot), tout en jouant de l’artifice avec un premier plan fermé sur la droite par un bosquet d’arbres malingres. La formule du paysage composé, quand bien même elle s’appuie sur une observation minutieuse, reste appliquée consciencieusement. Moins à l’aise dans le traitement des figures, Sarazin de Belmont campe au centre de sa composition un groupe de paysans bretons qui présente quelques maladresses dans les proportions. En revanche, le ciel immense est subtilement interprété et diffuse une magnifique lumière, à dire vrai plus proche d’un couchant méditerranéen que breton, qui enveloppe harmonieusement l’horizon. Jalon important de l’engouement qu’allait susciter la découverte de la Bretagne, cette œuvre impose une vision idyllique et apaisée, à contre-courant de la vision romantique et plus tourmentée qui prévaudra souvent quelques années plus tard.

Peintures d'inspiration bretonne

VUE DE SAINT-POL-DE-LEON

Louise-Joséphine SARAZIN DE BELMONT (1790-1870)

1837

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Louise-Joséphine Sarazin de Belmont (1790-1870) Vue de Saint-Pol-de-Léon, 1837, huile sur toile, 62 x 90,5 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur toile

2008-6-1

Achat en 2008 auprès de la galerie Stair Sainty, Londres, avec l’aide du FRAM

H. 62 cm - L. 90,5 cm

Présentée à Paris au Salon de 1837, cette vue extrêmement bien composée confirme la place notable qu’occupe Joséphine Sarazin de Belmont au sein des élèves formés par Pierre-Henri de Valenciennes. Théoricien du paysage historique mais aussi promoteur d’une pratique plus libre fondée sur l‘observation de la nature, Valenciennes est également un des tous premiers artistes à avoir découvert la beauté des côtes bretonnes. Plusieurs de ses études prises sur le vif datant de 1800 décrivent les abords de Saint-Malo. Il n’est pas impossible que ce premier pas vers la Bretagne ait provoqué chez certains de ses anciens élèves une curiosité intéressée. En tout cas, Sarazin de Belmont voyage dans la péninsule vers 1835-1836, effectuant probablement un périple la menant de Nantes aux côtes de la Manche. Elle y séjournera à nouveau quelques décennies plus tard, preuve de l’intérêt qu’elle gardait pour la Bretagne, et alors qu’on ne retient souvent d’elle que ses paysages inspirés par l’Italie et les Pyrénées.

La Vue de Saint-Pol-de-Léon réussit le tour de force de présenter un panorama étendu fixant les principales curiosités de la ville (et notamment le fameux Kreisker), les ondulations des côtes bordant la Penzé (on reconnaît même l’île Callot), tout en jouant de l’artifice avec un premier plan fermé sur la droite par un bosquet d’arbres malingres. La formule du paysage composé, quand bien même elle s’appuie sur une observation minutieuse, reste appliquée consciencieusement. Moins à l’aise dans le traitement des figures, Sarazin de Belmont campe au centre de sa composition un groupe de paysans bretons qui présente quelques maladresses dans les proportions. En revanche, le ciel immense est subtilement interprété et diffuse une magnifique lumière, à dire vrai plus proche d’un couchant méditerranéen que breton, qui enveloppe harmonieusement l’horizon. Jalon important de l’engouement qu’allait susciter la découverte de la Bretagne, cette œuvre impose une vision idyllique et apaisée, à contre-courant de la vision romantique et plus tourmentée qui prévaudra souvent quelques années plus tard.

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