Peintures d'inspiration bretonne

LE PORT DE CAMARET

Théodore GUDIN (1802-1880)

1830

Agrandir l'image jpg 179Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Théodore Gudin (1802-1880) Le Port de Camaret, 1830, huile sur papier collé sur bois, 35,5 x 49 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur papier collé sur bois

2001-8

Achat en 2001 dans le commerce d’art à Amsterdam avec l’aide du Fonds régional d’acquisition pour les musées (FRAM)

H. 35,5 cm - L. 49 cm

Alors élève au Collège royal de la marine installé à Angoulême, Théodore Gudin (1802 - 1879), trouvant l’enseignement pratique insuffisant, s’engage dans la Marine américaine. Il participe à une mission de surveillance des pêches au banc de Terre-Neuve et assiste au naufrage de trois cents navires.

A son retour en France au bout de trois années, suivant la suggestion de son frère, un élève d’Horace Vernet et d’Anne-Louis Girodet, il s’oriente vers le métier de peintre. Il entre dans l’atelier de ce dernier, puis fréquente celui d’Antoine Gros et celui de Jacques-Louis David.

Gudin se spécialise dans les représentations de combats navals et dans les vues de port. Dans ses souvenirs, il écrit :

J’estime que la peinture de marine forme un genre très distinct qui nécessite des études spéciales. Pour peindre la mer, il faut avoir navigué.

Cinq années après sa première présentation au Salon, il obtient en 1827 un succès prodigieux avec L’Incendie du Kent (Paris, musée de la Marine). Décoré de la Légion d’honneur, nommé « Peintre de la Marine », Gudin entreprend une carrière brillante couronnée de multiples succès, tant auprès de Louis-Philippe (qui est son protecteur et le fait baron) et de la famille royale que du Tsar de Russie ou du Roi de Prusse.

Ce spécialiste des marines ne pouvait ignorer la Bretagne, non seulement en raison de ses ports comme Brest, Lorient et Saint-Malo et des faits d’arme qui ont eu lieu le long de ses côtes, mais aussi de la beauté des rivages qui cernent la péninsule. Pourtant Gudin ne l’a visitée que brièvement. Il y est venu en 1830. On le suit au Mont-Saint-Michel, Cancale, Saint-Malo, Belle-Île, Lorient et Brest.

Le Port de Camaret date certainement de son passage à Brest lors du voyage de 1830. Gudin a remarqué ce port, situé au-delà du goulet qui ferme la rade de Brest et occupant une position stratégique, à la fois port de relâche et port de pêche à la sardine. On distingue parfaitement le site. Le port est limité par une langue de sable appelée le Sillon. Deux constructions y apparaissent : la chapelle Notre-Dame-de-Rocamadour et la tour Vauban. Au fond à gauche, on distingue la Pointe du Grand Gouin. Les maisons du port à gauche sont dissimulées par la falaise. Le peintre a éliminé toute la côte de la pointe du Toulinguet et du goulet de la rade de Brest qui se déroule le long de l’horizon, comme s’il voulait donner plus d’ampleur au paysage. Ce paysage, particulièrement calme, est à l’opposé de l’image traditionnelle de la Bretagne qui est représentée le plus souvent à travers des évocations romantiques de tempêtes et de naufrages. La présence en bas sur les rochers des deux hommes qui ressemblent à des voyageurs contemplant le site, fait penser à une étude sur le motif. Peut-être s’agit-il du peintre lui-même ?

Peintures d'inspiration bretonne

LE PORT DE CAMARET

Théodore GUDIN (1802-1880)

1830

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Théodore Gudin (1802-1880) Le Port de Camaret, 1830, huile sur papier collé sur bois, 35,5 x 49 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur papier collé sur bois

2001-8

Achat en 2001 dans le commerce d’art à Amsterdam avec l’aide du Fonds régional d’acquisition pour les musées (FRAM)

H. 35,5 cm - L. 49 cm

Alors élève au Collège royal de la marine installé à Angoulême, Théodore Gudin (1802 - 1879), trouvant l’enseignement pratique insuffisant, s’engage dans la Marine américaine. Il participe à une mission de surveillance des pêches au banc de Terre-Neuve et assiste au naufrage de trois cents navires.

A son retour en France au bout de trois années, suivant la suggestion de son frère, un élève d’Horace Vernet et d’Anne-Louis Girodet, il s’oriente vers le métier de peintre. Il entre dans l’atelier de ce dernier, puis fréquente celui d’Antoine Gros et celui de Jacques-Louis David.

Gudin se spécialise dans les représentations de combats navals et dans les vues de port. Dans ses souvenirs, il écrit :

J’estime que la peinture de marine forme un genre très distinct qui nécessite des études spéciales. Pour peindre la mer, il faut avoir navigué.

Cinq années après sa première présentation au Salon, il obtient en 1827 un succès prodigieux avec L’Incendie du Kent (Paris, musée de la Marine). Décoré de la Légion d’honneur, nommé « Peintre de la Marine », Gudin entreprend une carrière brillante couronnée de multiples succès, tant auprès de Louis-Philippe (qui est son protecteur et le fait baron) et de la famille royale que du Tsar de Russie ou du Roi de Prusse.

Ce spécialiste des marines ne pouvait ignorer la Bretagne, non seulement en raison de ses ports comme Brest, Lorient et Saint-Malo et des faits d’arme qui ont eu lieu le long de ses côtes, mais aussi de la beauté des rivages qui cernent la péninsule. Pourtant Gudin ne l’a visitée que brièvement. Il y est venu en 1830. On le suit au Mont-Saint-Michel, Cancale, Saint-Malo, Belle-Île, Lorient et Brest.

Le Port de Camaret date certainement de son passage à Brest lors du voyage de 1830. Gudin a remarqué ce port, situé au-delà du goulet qui ferme la rade de Brest et occupant une position stratégique, à la fois port de relâche et port de pêche à la sardine. On distingue parfaitement le site. Le port est limité par une langue de sable appelée le Sillon. Deux constructions y apparaissent : la chapelle Notre-Dame-de-Rocamadour et la tour Vauban. Au fond à gauche, on distingue la Pointe du Grand Gouin. Les maisons du port à gauche sont dissimulées par la falaise. Le peintre a éliminé toute la côte de la pointe du Toulinguet et du goulet de la rade de Brest qui se déroule le long de l’horizon, comme s’il voulait donner plus d’ampleur au paysage. Ce paysage, particulièrement calme, est à l’opposé de l’image traditionnelle de la Bretagne qui est représentée le plus souvent à travers des évocations romantiques de tempêtes et de naufrages. La présence en bas sur les rochers des deux hommes qui ressemblent à des voyageurs contemplant le site, fait penser à une étude sur le motif. Peut-être s’agit-il du peintre lui-même ?

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