Peintures d'inspiration bretonne

LES NOCES DE CORENTIN LE GUERVEUR ET D'ANNE-MARIE KERINVEL

Victor ROUSSIN (1812-1903)

1880

Agrandir l'image jpg 181Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Victor Roussin (1812-1903) Les Noces de Corentin Le Guerveur et d'Anne-Marie Kerinvel, 1880, huile sur bois, 26 x 52 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur bois

55-71

Don de l'artiste en 1881

H. 26 cm - L. 52 cm

Après une formation dans les ateliers de plusieurs paysagistes et de celui du Nantais Evariste Luminais, Roussin débute au Salon en 1838. Il y expose régulièrement jusqu’en 1840 puis épisodiquement jusqu’en 1889. Ses sujets sont empruntés à la vie paysanne de sa Cornouaille natale. On lui doit aussi quelques vues des Pyrénées, site alors très apprécié des artistes. Parallèlement à son activité de peintre, Roussin continue à exercer son métier d’avocat. Il est aussi directeur des domaines puis député du Finistère. Marié à la fille du général Cambronne, il réside à Nantes de 1834 à 1842 où il expose régulièrement. Après 1880, il se retire dans sa propriété de Kéraval à Plomelin, aux bords de l’Odet. Cette retraite tranquille ne l’empêche pas de continuer à peindre et à exposer. Ce peintre bretonnant est un subtil observateur et grand connaisseur des mœurs populaires de sa province natale.

Roussin réalise cette œuvre à l’âge de 68 ans alors qu’il se retire à Plomelin. Propriétaire de plusieurs fermes, il a sans doute représenté le mariage du fils ou de la fille d’un de ses fermiers. Le repas est l’un des temps forts de la noce paysanne bretonne. Le peintre décrit la scène très animée du banquet de noces avec la minutie d’un miniaturiste. C'est l'occasion pour le peintre de représenter plusieurs costumes de la région de Quimper. Au centre, les mariés portent le costume glazik bleu : jilenten brodé et chapeau rond pour le marié, corselet brodé d’argent, petite coiffe et scapulaire pour la mariée. Près d’elle, une jeune fille est en costume rouge de Ploaré. A gauche, on note la coiffe bigoudène à fond jaune en signe de deuil. Agenouillée devant la table, la fillette porte une coiffe et un costume blanc orné de galons bleus. L’homme en tenue de ville avec un chapeau haut de forme pourrait être le peintre.

Roussin porte un regard tendre sur ces réjouissances populaires. Le petit format, la technique ancienne sur bois et le souci du détail se rattachent à la tradition de la peinture de genre nordique du XVIIe siècle.

Peintures d'inspiration bretonne

LES NOCES DE CORENTIN LE GUERVEUR ET D'ANNE-MARIE KERINVEL

Victor ROUSSIN (1812-1903)

1880

Agrandir l'image jpg 181Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Victor Roussin (1812-1903) Les Noces de Corentin Le Guerveur et d'Anne-Marie Kerinvel, 1880, huile sur bois, 26 x 52 cm © musée des beaux-arts de Quimper

Huile sur bois

55-71

Don de l'artiste en 1881

H. 26 cm - L. 52 cm

Après une formation dans les ateliers de plusieurs paysagistes et de celui du Nantais Evariste Luminais, Roussin débute au Salon en 1838. Il y expose régulièrement jusqu’en 1840 puis épisodiquement jusqu’en 1889. Ses sujets sont empruntés à la vie paysanne de sa Cornouaille natale. On lui doit aussi quelques vues des Pyrénées, site alors très apprécié des artistes. Parallèlement à son activité de peintre, Roussin continue à exercer son métier d’avocat. Il est aussi directeur des domaines puis député du Finistère. Marié à la fille du général Cambronne, il réside à Nantes de 1834 à 1842 où il expose régulièrement. Après 1880, il se retire dans sa propriété de Kéraval à Plomelin, aux bords de l’Odet. Cette retraite tranquille ne l’empêche pas de continuer à peindre et à exposer. Ce peintre bretonnant est un subtil observateur et grand connaisseur des mœurs populaires de sa province natale.

Roussin réalise cette œuvre à l’âge de 68 ans alors qu’il se retire à Plomelin. Propriétaire de plusieurs fermes, il a sans doute représenté le mariage du fils ou de la fille d’un de ses fermiers. Le repas est l’un des temps forts de la noce paysanne bretonne. Le peintre décrit la scène très animée du banquet de noces avec la minutie d’un miniaturiste. C'est l'occasion pour le peintre de représenter plusieurs costumes de la région de Quimper. Au centre, les mariés portent le costume glazik bleu : jilenten brodé et chapeau rond pour le marié, corselet brodé d’argent, petite coiffe et scapulaire pour la mariée. Près d’elle, une jeune fille est en costume rouge de Ploaré. A gauche, on note la coiffe bigoudène à fond jaune en signe de deuil. Agenouillée devant la table, la fillette porte une coiffe et un costume blanc orné de galons bleus. L’homme en tenue de ville avec un chapeau haut de forme pourrait être le peintre.

Roussin porte un regard tendre sur ces réjouissances populaires. Le petit format, la technique ancienne sur bois et le souci du détail se rattachent à la tradition de la peinture de genre nordique du XVIIe siècle.

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