Sculpture

LES OMBRES

Auguste Rodin (1840-1917)

1885

Agrandir l'image jpg 65Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Auguste Rodin (1840-1917) Les Ombres, vers 1880-1886 - Plâtre, H 97 x L 92 x P 40 cm - Musée des beaux-arts de Quimper - Dépôt du Fonds national d’art contemporain © photo Bernard Galéron

Plâtre

D. 14-4-1

Dépôt du Fonds national d'art contemporain en 1914

H. 97 cm - L. 92 cm - P. 40 cm

En vérité je me trouvai sur le rebord de la vallée d’abîme douloureuse qui accueille un fracas de plaintes infinies.

Elle était noire, profonde et embrumée ; en fixant mon regard jusqu’au fond, je ne pouvais rien y discerner.

(Dante, La Divine Comédie, L’Enfer, chant IV.)

 

Les Ombres désignent le groupe de trois figures dominant la très célèbre Porte de l’Enfer, l’œuvre majeure d’Auguste Rodin, à laquelle il consacra l’essentiel de sa recherche artistique. Le sculpteur trouva sa source d’inspiration dans La Divine Comédie de Dante, notamment dans sa description de l’Enfer. Au sommet de la Porte, les Ombres symbolisent le désespoir qui étreint les damnés et semblent incarner la phrase du poète « Vous qui entrez, laissez toute espérance ».

Le musée des beaux-arts conserve un modèle original en plâtre de ce groupe, mis en dépôt par l’Etat en 1914, du vivant du sculpteur. Au fil des années, le plâtre tomba dans l’oubli, fut considéré comme une copie et subit les outrages du temps. Grâce à la collaboration du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France, cette œuvre a été entièrement étudiée et restaurée en 2008. Des bras amputés ont pu être rétablis grâce à un tirage fait à partir du moule original.

 Le travail de Rodin sur le thème de L’Ombre permet d’aborder quelques procédés essentiels pour comprendre la démarche du sculpteur comme la répétition, l’agrandissement ou la fragmentation des figures. Le prototype de L’Ombre est une figure unique crée par Rodin vers 1880. Les Ombres sont l’assemblage de trois figures de L’Ombre identiques, disposées selon trois axes légèrement différents. Suivant sa propre formule « en art, il faut savoir sacrifier », Rodin supprima la main droite de l’Ombre et donc des trois figures hissées au sommet de la Porte. L'’Ombre fut agrandie en un format monumental en 1901. Sa tête, son torse donnèrent naissance à des sculptures autonomes. Inquiet de la réception de l’œuvre par le public, Rodin rétablit la main droite après 1905. Le sculpteur ne cessa de réfléchir à cette figure dans ses deux versions, petite ou grande, et de l’assembler avec d’autres créations.

Sculpture

LES OMBRES

Auguste Rodin (1840-1917)

1885

Agrandir l'image jpg 65Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Auguste Rodin (1840-1917) Les Ombres, vers 1880-1886 - Plâtre, H 97 x L 92 x P 40 cm - Musée des beaux-arts de Quimper - Dépôt du Fonds national d’art contemporain © photo Bernard Galéron

Plâtre

D. 14-4-1

Dépôt du Fonds national d'art contemporain en 1914

H. 97 cm - L. 92 cm - P. 40 cm

En vérité je me trouvai sur le rebord de la vallée d’abîme douloureuse qui accueille un fracas de plaintes infinies.

Elle était noire, profonde et embrumée ; en fixant mon regard jusqu’au fond, je ne pouvais rien y discerner.

(Dante, La Divine Comédie, L’Enfer, chant IV.)

 

Les Ombres désignent le groupe de trois figures dominant la très célèbre Porte de l’Enfer, l’œuvre majeure d’Auguste Rodin, à laquelle il consacra l’essentiel de sa recherche artistique. Le sculpteur trouva sa source d’inspiration dans La Divine Comédie de Dante, notamment dans sa description de l’Enfer. Au sommet de la Porte, les Ombres symbolisent le désespoir qui étreint les damnés et semblent incarner la phrase du poète « Vous qui entrez, laissez toute espérance ».

Le musée des beaux-arts conserve un modèle original en plâtre de ce groupe, mis en dépôt par l’Etat en 1914, du vivant du sculpteur. Au fil des années, le plâtre tomba dans l’oubli, fut considéré comme une copie et subit les outrages du temps. Grâce à la collaboration du Centre de Recherche et de Restauration des Musées de France, cette œuvre a été entièrement étudiée et restaurée en 2008. Des bras amputés ont pu être rétablis grâce à un tirage fait à partir du moule original.

 Le travail de Rodin sur le thème de L’Ombre permet d’aborder quelques procédés essentiels pour comprendre la démarche du sculpteur comme la répétition, l’agrandissement ou la fragmentation des figures. Le prototype de L’Ombre est une figure unique crée par Rodin vers 1880. Les Ombres sont l’assemblage de trois figures de L’Ombre identiques, disposées selon trois axes légèrement différents. Suivant sa propre formule « en art, il faut savoir sacrifier », Rodin supprima la main droite de l’Ombre et donc des trois figures hissées au sommet de la Porte. L'’Ombre fut agrandie en un format monumental en 1901. Sa tête, son torse donnèrent naissance à des sculptures autonomes. Inquiet de la réception de l’œuvre par le public, Rodin rétablit la main droite après 1905. Le sculpteur ne cessa de réfléchir à cette figure dans ses deux versions, petite ou grande, et de l’assembler avec d’autres créations.

Commentaire sonore de "Les Ombres" (issu de l'application mobile de visite)

Clin d'oeil : l'oeuvre incarnée

Lors d'une Nuit des musées, le photographe Thibault Toulemonde a installé son studio au musée le temps d'une soirée. Les visiteurs se sont prêtés au jeu du mime des oeuvres.
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En vue de la première nocturne dédiée aux jeunes de 18 à 25 ans en mars 2018, les étudiantes  ayant participé activement à l'organisation ont pris la pose pour lancer la communication de l'évènement.

Informations annexes au site