Sculptures

L'Araignée

Honoré ICARD (1843-1917)

1890

Agrandir l'image jpg 144Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Honoré Icard (1843-1917) - L’Araignée, 1890 - Marbre, 50 x 47 x 45 cm - Dépôt de l'Etat en 1892, transfert de propriété de l'Etat à la Ville de Quimper en 2013 © Bernard Galéron

Marbre et bronze

D.2013-0-62

Dépôt de l'état de 1892 ; Transfert de propriété de l'Etat à la Ville de Quimper en 2013.

H. 50 – L. 47 – Pr. 45 cm

Par son sujet anecdotique, traité de manière réaliste, cette œuvre s’inscrit dans la lignée du Jeune Pêcheur napolitain jouant avec une tortue de François Rude (1833). Elle est aussi caractéristique de ce goût avéré pour la représentation de bambins dont les exemples furent légion dans la seconde moitié du XIXe siècle (à travers notamment les œuvres de Barrias, Gautherin, Plé, Dalou ou Carriès). L’auteur de ce marbre, Honoré Icard (1843-1917) présente ici un jeune garçon, nu, accroupi, la tête penchée, les yeux mi-clos, absorbé par l’examen d’un crâne qu’il fouille de sa main droite et dont il a fait surgir une araignée suffisamment emblématique pour devenir le titre de l’œuvre. Ce titre est gravé en lettres majuscules dans un cartouche situé sur l’un des pans du socle octogonal. Cet accent mis volontairement sur l’arachnide – en bronze – fait oublier le caractère morbide du crâne, devenu jouet, et l’éloigne de toute allusion à la vanité.

Honoré Icard (1843-1917) est un sculpteur ariégeois au parcours singulier puisqu’il débuta sa carrière comme ébéniste avant de rejoindre l’Ecole des Beaux-Arts à Paris (où il fut élève d’Aimé Millet et d’Auguste Dumont). Il se fit connaître en exposant régulièrement au Salon de 1875 à 1913 où il fut souvent récompensé. Le marbre de L’Araignée, présenté au Salon des Artistes français de 1890 (n°4022), lui valut une médaille de deuxième classe. Acquis par l’Etat, il fut attribué à titre de dépôt au musée des Beaux-Arts de Quimper. Toutefois, avant que l’œuvre ne rejoigne le musée quimpérois, le sculpteur l’envoya à l’Exposition Française de Moscou en 1891. Arrivée à Quimper au début de l’année 1893, elle repartit à l’Exposition universelle de Paris en 1900 (n°338). Ces voyages successifs auront sans doute généré quelques altérations ce qui explique probablement que le sculpteur ait fait le choix de conserver le marbre de 1890 (lequel est aujourd’hui conservé dans les réserves du musée municipal de Saint-Germain-en-Laye) et d’envoyer une réplique d’excellente facture au musée de Quimper.

L’œuvre quimpéroise, restaurée en 2019, est dorénavant visible du public au fond de la nef du musée. Des recherches récentes ont permis d’en restituer l’histoire.

Sculptures

L'Araignée

Honoré ICARD (1843-1917)

1890

Agrandir l'image jpg 144Ko (Voir légende ci-après) (fenêtre modale)
Honoré Icard (1843-1917) - L’Araignée, 1890 - Marbre, 50 x 47 x 45 cm - Dépôt de l'Etat en 1892, transfert de propriété de l'Etat à la Ville de Quimper en 2013 © Bernard Galéron

Marbre et bronze

D.2013-0-62

Dépôt de l'état de 1892 ; Transfert de propriété de l'Etat à la Ville de Quimper en 2013.

H. 50 – L. 47 – Pr. 45 cm

Par son sujet anecdotique, traité de manière réaliste, cette œuvre s’inscrit dans la lignée du Jeune Pêcheur napolitain jouant avec une tortue de François Rude (1833). Elle est aussi caractéristique de ce goût avéré pour la représentation de bambins dont les exemples furent légion dans la seconde moitié du XIXe siècle (à travers notamment les œuvres de Barrias, Gautherin, Plé, Dalou ou Carriès). L’auteur de ce marbre, Honoré Icard (1843-1917) présente ici un jeune garçon, nu, accroupi, la tête penchée, les yeux mi-clos, absorbé par l’examen d’un crâne qu’il fouille de sa main droite et dont il a fait surgir une araignée suffisamment emblématique pour devenir le titre de l’œuvre. Ce titre est gravé en lettres majuscules dans un cartouche situé sur l’un des pans du socle octogonal. Cet accent mis volontairement sur l’arachnide – en bronze – fait oublier le caractère morbide du crâne, devenu jouet, et l’éloigne de toute allusion à la vanité.

Honoré Icard (1843-1917) est un sculpteur ariégeois au parcours singulier puisqu’il débuta sa carrière comme ébéniste avant de rejoindre l’Ecole des Beaux-Arts à Paris (où il fut élève d’Aimé Millet et d’Auguste Dumont). Il se fit connaître en exposant régulièrement au Salon de 1875 à 1913 où il fut souvent récompensé. Le marbre de L’Araignée, présenté au Salon des Artistes français de 1890 (n°4022), lui valut une médaille de deuxième classe. Acquis par l’Etat, il fut attribué à titre de dépôt au musée des Beaux-Arts de Quimper. Toutefois, avant que l’œuvre ne rejoigne le musée quimpérois, le sculpteur l’envoya à l’Exposition Française de Moscou en 1891. Arrivée à Quimper au début de l’année 1893, elle repartit à l’Exposition universelle de Paris en 1900 (n°338). Ces voyages successifs auront sans doute généré quelques altérations ce qui explique probablement que le sculpteur ait fait le choix de conserver le marbre de 1890 (lequel est aujourd’hui conservé dans les réserves du musée municipal de Saint-Germain-en-Laye) et d’envoyer une réplique d’excellente facture au musée de Quimper.

L’œuvre quimpéroise, restaurée en 2019, est dorénavant visible du public au fond de la nef du musée. Des recherches récentes ont permis d’en restituer l’histoire.

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