Conférences

Afin d'enrichir votre connaissance, le musée organise régulièrement des conférences en lien avec l'histoire de l'art. Les animations organisées par le musée ont le plus souvent lieu à la médiathèque Alain-Gérard ou à l'université.

Deux cycles annuels de conférences sont dispensés par l'école du Louvre à Quimper (le 1er en novembre-décembre et le 2nd en mars-avril). Des conservateurs et spécialistes du sujet donnent leur conférence à partir d’images projetées.

Ces cycles de conférences sont organisés avec le soutien des Amis du musée

Consulter le précis sur l'organisation des cours (pdf)

 

 

Du 8 mars au 5 avril : La sculpture, l’un et le multiple

Par Florence Rionnet, docteure en histoire de l’art moderne et contemporain, directrice-adjointe du musée des Beaux-Arts de Quimper

 

Art du multiple par excellence, la sculpture interroge la relation de l’œuvre dite « originale » à une forme d’authenticité qui a été lue pendant longtemps à travers le seul prisme de l’unicité. Ce rapport étroit au multiple, qui s’explique en partie par des considérations techniques, existe depuis l’Antiquité à travers les copies romaines d’originaux grecs. Il va traverser les siècles et engendrer un regard chaque fois renouvelé sur la sculpture, sur son statut, ses usages et sa valeur intrinsèque. Porté par l’amour de l’antique et le prestige que sa possession engendre, le double devient signe d’ostentation de la Renaissance au xviiie siècle. Avec le néo-classicisme, la sculpture antique, qui incarne la valeur normative du Beau, essaime à des fins didactiques, à travers notamment les moulages en plâtre. Ceux-ci sont largement diffusés dans les musées, écoles et ateliers d’artistes. Au xixe siècle, l’industrie triomphante va inventer des procédés de duplication à l’infini qui vont permettre aux classes bourgeoises d’entrer en possession de réductions en bronze des chefs d’œuvre de la sculpture, jusque-là réservés à l’élite. Cet élan sera toutefois contrarié à l’orée du xxe siècle par un retour vers des formes d’art plus « artisanales » où la main (re)devient une valeur recherchée. Taille directe et fonte à la cire perdue seront alors privilégiées. Les théoriciens et législateurs n’auront de cesse d’interroger le statut des bronzes jusqu’à définir juridiquement leur « originalité », laquelle sera désormais garante de leur authenticité. Simultanément, dans ces années d’Après-Guerre, certains artistes vont utiliser à dessein le multiple pour questionner le concept même de l’art dans une société qui oscille entre production de masse et culte de l’unique. Ce débat ne cesse d’animer encore aujourd’hui le monde de l’art contemporain…

 

 

Mercredi 8 mars 2023             Pour l’Amour de l’Antique (1/2) : la copie, œuvre de prestige et d’ostentation de l’Antiquité au xviiie siècle

 

Mercredi 15 mars 2023           Pour l’Amour de l’Antique (2/2) : le moulage en plâtre, outil de Savoir et d’édification de la fin du xviiie siècle à 1968

 

Mercredi 22 mars                   La sculpture multiple à l’ère industrielle : le cas des bronzes d’édition au xixe siècle

 

Mercredi 29 mars                   Vers une originalité revendiquée : la redécouverte de la taille directe et de la fonte à la cire perdue, la codification juridique de l’original au xxe siècle

 

Mercredi 5 avril                      Le multiple, un nouveau concept dans l’art moderne et contemporain

 

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