Le travail de restauration a été divisé en trois campagnes. Gwenola Corbin, restauratrice agréée de peinture, a pris en main un travail de longue haleine.
La première étape consiste à refixer les soulèvements de couche picturale susceptibles de tomber. Pour cela, on utilise une table aspirante que l’on place sous le tableau. On applique l’adhésif et on chauffe la surface, à travers un papier siliconé transparent, à l’aide d’une spatule. La chaleur assouplit la peinture et permet de remettre dans le plan les écailles pour un refixage général et homogène. La toile est alors déposée de son châssis, dépoussiérée et tendue sur un bâti de travail extensible. Pour cela, les bords de clouage de la toile sont aplanis (à l’aide d’humidité et de chaleur) et des bandes de tension en toile polyester sont collées à chaud en périphérie. Place à présent aux prochaines étapes.
En juin 2022, l'ensemble des panneaux devraient être rassemblés à l'étage dans la salle des grands décors bretons où, pour le moment, 2 panneaux sont visibles.
> Retour sur cette fabuleuse vente et le démontage du décor
De Belay le Quimpérois ravit les convives du restaurant du célèbre hôtel Ker-Moor de Bénodet. Ce décor de cinq panneaux témoigne de la vogue des artistes de l’entre-deux-guerres pour l’embellissement de telles institutions. De Belay s’est souvenu du modèle de Jean-Julien Lemordant. Il compose un ensemble grandiose de 25 m2 dédié aux « scènes de la vie bretonne ». Formé au contact des peintres du Bateau Lavoir à Paris, et encouragé par Max Jacob, il privilégie le réalisme aux mouvements d’avant-garde. Cet ensemble reçoit des éloges unanimes. L’artiste connaît ici son premier succès en réinventant le répertoire des sujets bretons, loin du folklore.
> Retour sur les restauration des 2 premiers panneaux