NARCISSE SE MIRANT DANS L'EAU
1792-1793
Huile sur toile
873-1-441
Legs de Silguy, 1864
H. 54,2 cm - L. 80,2 cm
Ce tableau emprunte son thème aux Métamorphoses d'Ovide (Livre III) et aux amours contre-nature de la mythologie. Fils de la nymphe Liriopé et du fleuve Céphise, Narcisse tomba amoureux de son reflet au cours d'une partie de chasse alors qu'il se désaltérait dans une fontaine, acte fatal selon l'oracle de Tirésias.
La composition de ce tableau obéit au même principe que son pendant Biblis changée en fontaine en montrant le personnage dans une position exactement symétrique, cette fois sur la droite, dans une clairière s'ouvrant au loin sur un horizon montagneux. La végétation est ici plus dense et sombre que dans le premier tableau. Vêtu d'une tunique blanche qui signale sa présence au sein d'une végétation épaisse, accompagné de deux chiens, Narcisse, à la beauté et à la pose féminines, semble vouloir caresser son image illusoire. Le peintre privilégie le caractère pastoral de la scène, soulignant l'atmosphère mélancolique par une lumière vespérale dans une gamme subtile de bruns exaltés par la blancheur du vêtement et les reflets sur l'eau, répercutés sur les troncs et les feuillages par des touches de blanc et d'ocre.
Exposé au Salon en 1793, ce tableau, considéré comme particulièrement accompli, a été accueilli avec chaleur par la critique de l'époque.
Le paysage y est porté au plus haut degré auquel il ait atteint dans notre école depuis Claude Lorrain et le Poussin.
NARCISSE SE MIRANT DANS L'EAU
1792-1793
Huile sur toile
873-1-441
Legs de Silguy, 1864
H. 54,2 cm - L. 80,2 cm
Ce tableau emprunte son thème aux Métamorphoses d'Ovide (Livre III) et aux amours contre-nature de la mythologie. Fils de la nymphe Liriopé et du fleuve Céphise, Narcisse tomba amoureux de son reflet au cours d'une partie de chasse alors qu'il se désaltérait dans une fontaine, acte fatal selon l'oracle de Tirésias.
La composition de ce tableau obéit au même principe que son pendant Biblis changée en fontaine en montrant le personnage dans une position exactement symétrique, cette fois sur la droite, dans une clairière s'ouvrant au loin sur un horizon montagneux. La végétation est ici plus dense et sombre que dans le premier tableau. Vêtu d'une tunique blanche qui signale sa présence au sein d'une végétation épaisse, accompagné de deux chiens, Narcisse, à la beauté et à la pose féminines, semble vouloir caresser son image illusoire. Le peintre privilégie le caractère pastoral de la scène, soulignant l'atmosphère mélancolique par une lumière vespérale dans une gamme subtile de bruns exaltés par la blancheur du vêtement et les reflets sur l'eau, répercutés sur les troncs et les feuillages par des touches de blanc et d'ocre.
Exposé au Salon en 1793, ce tableau, considéré comme particulièrement accompli, a été accueilli avec chaleur par la critique de l'époque.
Le paysage y est porté au plus haut degré auquel il ait atteint dans notre école depuis Claude Lorrain et le Poussin.